Dans un message vocal faisant le tour des réseaux sociaux, le militant politique Louberson Benjamin, communément appelé « Tiyouri », dévoile les véritables motivations qui, selon lui, ont poussé le nommé Floristal Bigues multiplient les offensives contre notamment le Premier ministre Ariel Henry et Me Ignace Saint-Fleur, Directeur général du Bureau de Monétisation et de Programme d’Aides au Développement (BMPAD).
Selon les révélations faites par le fils de la troisième circonscription de Port-au-Prince, Mr Bigues, identifié comme membre de la structure politique dénommée « Akò Lari A », aurait reçu 4 millions de gourdes pour assassiner lui et le Directeur général du BMPAD et pour renverser le gouvernement dirigé par le Premier ministre actuel. Toutefois, il n’a pas précisé s’il s’agirait d’un assassinat de caractère ou physique.
Pourquoi cet acharnement ?
Avec une copie de chèque à l’appui, le dénonciateur avance que Floristal Bigues avait reçu 150 milles gourdes le 3 décembre dernier du titulaire de BMPAD dans le cadre d’un support pour sa mère qui a été hospitalisée. Et, à la fin de ce même mois, il aurait bénéficié d’autres subventions. Après une troisième demande cette fois refusée pour contrainte budgétaire, a-t-il poursuivi, Mr Bigues est devenu frustré. Depuis lors, il s’est lancé dans une campagne d’assassinat de caractère permanent tous azimuts contre le Directeur général du BMPAD. Quant au plan du dénoncé pour évincer le gouvernement cela devra se matérialiser, a révélé Mr Benjamin, par la recrudescence de l’insécurité et une lynchage médiatique continue à l’endroit du pouvoir en place.
Les réactions ne se font pas attendre
Contacté par la rédaction du journal en ligne Le Médiateur pour vérifier l’authenticité de la teneur de la copie du chèque, un proche collaborateur du numéro 1 du BMPAD se contente de répondre « tout comme d’autres institutions étatiques, le BMPAD contient une rubrique de subvention destinée aux personnes en difficultés et aux activités sociales, culturelles… Aussi faible qu’elle soit, vue la situation économique du pays ». En ce qui a trait aux menaces le DG aurait fait l’objet, cette source a fait savoir que l’originaire du département du Nord-Est dit « prendre très au sérieux toutes les menaces faites contre lui. Et, conclut-il, il n’écarte pas « la possibilité de demander au commissaire du gouvernement d’ouvrir une enquête autour de ce dossier si ses rumeurs persistent. Car une vie ça ne s’achète pas. »
Pour sa part, Floristal Bigues, joint également au téléphone pour une réaction, minimise les accusations portées contre lui par l’ancien étudiant de l’Université d’État d’Haïti (UEH). Néanmoins, il reconnaît que la copie de chèque publiée sur les réseaux sociaux est vraie. Mais il l’avait reçue en échange d’un service vendu par son entreprise. Ce qui ne reflète pas la réalité des faits. Puisque la copie du chèque porte bel bien son nom en guise de celui de l’entreprise comme l’exige la loi.
Aussi, Louberson Benjamin, qui, par ailleurs, se voit déjà comme le prochain maire intérimaire de Port-au-Prince, dit être en concertation avec ses collègues militants tels : Lepè Pétion-Ville, Junyò Lavalas, de son vrai nom Junior Civil et Me Junel Antoine pour déjouer le plan macabre de Florestal Bigues en vue du maintien d’Ariel Henry et d’Ignace Saint-Fleur de leur poste. Il en a profité pour lancer un appel au responsable du mouvement « Akò Lari A », Jimmy Pierre, pour expulser Bigues Florestal de son groupe pour usurpation de titre et corruption, sinon il risque de publier d’autres informations beaucoup plus graves dans les prochains jours.
À noter que ce dernier vient de déposer une plainte à l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) contre la gestion du Directeur général actuel du Bureau de Monétisation et de Programme d’Aides au Développement. Une démarche chicanière, selon beaucoup d’internautes, si les dénonciations faites par Louberson Benjamin se révèlent vraies.
Arnaud Étienne