Ce dimanche 15 décembre, des tirs soutenus ont retenti dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince, parmi lesquels Nazon, Poste Marchand, l’avenue Poupelard, et Delmas 19. Les habitants, terrifiés, ont passé une nuit marquée par les rafales d’armes automatiques qui ont résonné jusqu’aux premières heures de la journée, répandant la peur dans une capitale déjà éprouvée par l’insécurité.
Ces violences s’inscrivent dans une série d’attaques orchestrées par la coalition criminelle « Viv Ansanm », qui poursuit son objectif d’élargir son emprise sur Port-au-Prince. Depuis plusieurs semaines, cette organisation multiplie les assauts, forçant des familles à abandonner leurs foyers et plongeant des quartiers entiers dans le chaos.
Les témoignages des résidents soulignent l’angoisse quotidienne vécue par la population. La crainte d’être pris pour cible pousse de nombreuses familles à rester enfermées chez elles, tandis que des écoles ferment leurs portes par mesure de sécurité. La vie normale, déjà fragile dans ces zones, est suspendue par la menace constante.
Malgré le déploiement renforcé de la Police nationale d’Haïti (PNH), les gangs continuent de frapper sans relâche. Des actes de violence extrême, tels que l’incendie d’écoles et de maisons, illustrent l’état de terreur dans lequel vit la population. Selon des chiffres récents, plus de 4 700 personnes ont été déplacées, cherchant refuge face à ces agressions.
La communauté internationale exprime ses préoccupations, tandis que la crise humanitaire s’aggrave. Face à l’ampleur de cette insécurité, les autorités haïtiennes sont confrontées à une tâche titanesque : restaurer un semblant de stabilité et protéger les civils. Pour l’instant, les habitants de Port-au-Prince demeurent à la merci de cette violence aveugle, qui continue de ravager leur quotidien.
Maryne N. Louis-Jeune