Depuis la chute de Ben Ali, la Tunisie progresse considérablement vers le processus de démocratisation totale du pays avec plus de liberté, plus de tolérance.
Malgré les menaces des islamistes qui ont causé de nombreuses morts, la société tunisienne ne se laisse pas intimider par ces radicaux et elle se dirige tout droit vers la démocratisation. À l’aube de l’élection du 15 septembre 2019, le pays va faire connaissance d’un évènement rare dans le monde Arabe qui est le débat télévisé des vingt-six(26) candidats à l’élection présidentielle.
C’est une série de débat qui est au nombre de trois et est prévue pour les 11, 12 et 13 septembre 2019 avant le grand jour (15) afin d’élire un Président par assurer la sureté de l ‘État.
Cet évènement sera organisé par la chaine de télévision nationale Wataniya 1, la Haute Autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) et l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE), avec l’appui de l’ONG Munathara Initiative dont le but est de promouvoir la démocratie.
« On essaie de permettre aux électeurs de se faire par eux-mêmes une image plus précise de chaque candidat », a déclaré Lassaad Dahech, PDG de Wataniya 1.
Les trois débats, d’une durée de deux heures et demie chacun, auront lieu les trois derniers jours de la campagne, les 11, 12 et 13 septembre. Ils donneront à chacun un temps de parole équivalent et seront diffusés en direct sur Wataniya 1 et plusieurs chaînes locales.
Une élection inédite
En lice, on trouve deux noms qui attirent l’attention, d’une part Mounir Baatour, un défenseur homosexuel et défenseur des droits homosexuels, cet homme de 48 ans est Avocat et fervent défenseur de cette cause. Une candidature qui intervient dans ce pays d’Afrique du nord arabophone, musulman à plus 90 %, dans lequel l’homosexualité est punie par la loi à trois ans de prison ferme.
D’autre part, Nabil Karoui, homme d’affaires très influent, est emprisonné depuis le 23 août 2019. Placé en position favorable selon les derniers sondages, ce magnat, propriétaire de la chaine de télé Nessma Tv, est accusé de blanchiment d’argent par la justice tunisienne.
À noter que selon le président du Conseil électoral, Nabil Baffoun, tant qu’il n’y a pas de changement dans son statut juridique, Nabil Karoui reste candidat à la présidence.
Le Yeti