Isabel Dos Santos, la femme la plus riche d’Afrique et fille de l’ex-président angolais José Edouardo dos Santos, est accusée de corruption massive.
Une enquête menée par le Consortium international de journalistes d’investigation révèle que la « princesse de Luanda » aurait détournée plus d’un milliard de dollars au détriment de son pays. Elle est accusée d’avoir siphonné les caisses du pays ».
Ils sont 120 journalistes issus de 36 médias du monde entier parmi lesquels Le Monde, New York Times ou BBC, à avoir épluché 715 000 documents et révéler « comment une armée de sociétés financières occidentales, d’avocats, de comptables, de fonctionnaires et de sociétés de gestion ont aidé cette femme de 46 ans « à cacher des avoirs aux autorités fiscales ».
« La justice angolaise soupçonne Isabel dos Santos d’avoir détourné, avec son époux danois Sindika Dokolo, plus d’un milliard de dollars des comptes des entreprises publiques Sonangol (pétrole) et Endiama (diamant) pour nourrir ses propres affaires ». Le journal Le Monde de son côté décrit une « nébuleuse composée de 400 sociétés identifiées dans 41 pays », Isabel dos Santos avait mis en place un véritable « schéma d’accaparement des richesses publiques ». Le Portugal et Monaco ont ouvert des enquêtes pour blanchiment d’argent public sur ses avoirs sur leur territoire respectif.
Celle qui est considérée par le magazine américain Forbes comme la femme la plus riche d’Afrique dénonce une « chasse aux sorcières » et nie tout ce qui lui est reproché. Elle estime que c’est un complot destiné à nuire à son père.
Son avocat dénonce quant à lui une « attaque parfaitement coordonnée » par le dirigeant actuel de l’Angola Joao Lourenço, à l’origine de la lutte anti-corruption dans son pays.
José Eduardo dos Santos, père de l’accusée, a dirigé l’Angola d’une main de fer pendant 38 ans (1979-2017), en décembre dernier, il avait vu ses comptes bancaires et ses actifs dans des entreprises angolaises gelés.
Rijkaard Medii
AFP