Saïd Bouteflika, 61 ans, a été condamné à 15 ans de prison ferme, verdict prononcé ce mercredi 25 septembre 2019 dans un Tribunal militaire non loin d’Alger, Capitale d’Algérie.
Il a été jugé pour atteinte à l’autorité de l’armée et complot contre l’autorité de l’État.
Depuis la chute de Bouteflika à la tête de l’Algérie, les militaires au pouvoir veulent montrer leur divorce avec les miliaires affiliés au régime. Une vague d’arrestation et de jugement a commencé au pays contre les plus visés du régime.
L’ex-général du corps d’armée Mohamed Mediène, dit Toufik, chef du service de renseignements de 1990 à 2015, et son successeur, le général Athmane Tartag, dit « Bachir», étaient jugés pour « atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’Etat ».
C’est pareil pour le numéro 1, du Parti Travailleur (trotskite), Louisa Hanoune, jugée pour sa participation à une réunion avec ces protagonistes.
En fuite à l’étranger, l’ancien ministre de la défense, le général Khaled Nezzar, son fils Lotfi et l’homme d’affaires Belhamdine Farid, ont été condamnés par contumace à vingt ans de prison. Le procureur militaire avait requis vingt ans contre l’ensemble des accusés.
Malgré cette vague d’arrestation, les mises en cause n’ont pas éteint la contestation des algériens. Au cours du procès, des manifestants ont continué à descendre dans les rues pour exprimer leur opposition à l’organisation d’une présidentielle dès le 12 décembre, voulue par Ahmed Gaïd Salah, le nouvel homme fort du pays.
Le Yeti