Dans la procédure de destitution qui vise le président américain Donald Trump, deux chefs d’accusation ont été retenus contre lui : abus de pouvoir et entrave à la bonne marche du Congrès.
« Aujourd’hui, au nom de la Constitution et de notre pays, la Commission judiciaire de la Chambre introduit deux articles de mise en accusation contre le président des États-Unis, Donald Trump, pour crimes et délits majeurs », a annoncé le Chef démocrate de cette Commission, Jerry Nadler. « Nous sommes ici aujourd’hui, car l’abus par le président de ses pouvoirs ne nous a laissé aucune autre alternative », a ajouté Adam Schiff, le Chef de la Commission du renseignement, qui a mené plus de deux mois d’enquête sur l’affaire ukrainienne.
Ces chefs d’accusations doivent être adoptés en séance plénière dans le courant de cette semaine, à la Chambre des représentants où l’opposition est majoritaire.
L’intéressé martèle qu’il n’a rien fait de mal et dénonce une « mascarade » montée par les démocrates parce qu’ils sont incapables, selon lui, de le battre dans les urnes.
« Mettre en accusation un président qui a prouvé à travers ses résultats, y compris en générant sans doute la plus solide économie de l’histoire de ce pays, avoir l’une des présidences les plus fructueuses de l’histoire et, plus important, qui n’a rien fait de mal, est de la pure folie politique », avait tweeté Donald Trump.
Les démocrates ont ouvert une procédure de destitution contre Donald Trump après avoir appris qu’il avait demandé à l’Ukraine d’enquêter sur l’ancien Vice-président Joe Biden, bien placé pour l’affronter lors de la présidentielle de 2020. L’opposition l’accuse d’avoir abusé de son pouvoir pour arriver à ses fins, notamment en gelant une aide militaire cruciale pour ce pays en conflit armé avec la Russie.
Donald Trump deviendra alors le troisième président de l’histoire du pays à être mis en accusation au Congrès. Avant lui, Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998 ont connu cette procédure, le républicain Nixon ayant démissionné avant le vote. Les deux avaient ensuite été acquittés au Sénat, chargé selon la Constitution de juger les présidents à une majorité des deux tiers.
Rijkaard Medii
AFP