La cybercriminalité frappe de plus en plus les gouvernements à travers le monde. La dernière en date c’est l’Equateur qui vient d’être victime d’un grand piratage mettant en danger les données personnelles de millions de ses habitants après la découverte, sur un serveur non sécurisé, d’informations sur leurs identités ou leurs régimes fiscaux.
La découverte d’une base de données de 18 gigaoctets contenant les données personnelles de plus de 20 millions de personnes, dont la quasi-totalité de la population de l’Equateur, a déclenché l’ouverture d’une enquête du Gouvernement.
L’enquête, qui vise à établir comment les noms, prénoms, liens familiaux, numéros de compte bancaire, montant du salaire ou nom de l’employeur d’une grande partie de la population ont pu fuiter sur le net, a tenu ses premières auditions le 17 septembre.
Deux responsables de l’entreprise équatorienne Novaestrat ont été entendus dans le cadre de l’enquête ouverte pour violation présumée de la vie privée. Leur société est mentionnée dans le rapport publié par des hackeurs sur le site vpnMentor, annonçant la découverte de la faille.
Le groupe de hackeur à l’origine de cette découverte a prévenu les autorités avant de rendre publique la faille, et une intervention de l’équipe de sécurité informatique d’urgence du pays a permis de restreindre l’accès à la base de données.
Ces informations proviendraient, entre autres, de registres du Gouvernement d’Equateur ainsi que d’une association d’entreprises automobiles et de deux banques.
L’Equateur compte 17,3 millions d’habitants dont l’immense majorité apparaîtrait dans la base de données. Le pays ne dispose pas encore d’une législation sur la protection des données personnelles.
Le Gouvernement équatorien avait dénoncé plus de 40 millions de cyberattaques contre des institutions publiques après qu’il eut retiré l’asile au fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange, réfugié depuis 2012 dans l’ambassade du pays à Londres.
Rijkaard Medii
Source : Le Monde