Les manifestations antigouvernementales, qui ont secoué Bagdad et le Sud de l’Irak au début du mois d’octobre, ont fait couler beaucoup de sang. Le bilan s’élève à environ 157 morts presque tous des manifestants, selon un rapport officiel rendu public ce mardi 22 octobre.
Le rapport précise que « 70 % » des morts ont été touchés à balles réelles à la tête et au torse. Parmi ces morts, 107 civils et quatre membres des forces de sécurité ont été recensés dans la capitale. Le bilan officiel fait état de 149 civils et de huit membres des forces de sécurité tués du 1er au 6 octobre 2019.
Les autorités ont également annoncé le limogeage de plusieurs commandants militaires dans sept des 18 provinces du pays touchées par la contestation.
Les autorités avaient ordonné la formation d’une « haute commission d’enquête » pour faire la lumière sur ces événements. Elles accusent depuis le début du mouvement des « tireurs non identifiés » postés sur des toits situés au-dessus des manifestants et des forces de l’ordre.
Pour des défenseurs des droits humains et des Irakiens, les forces de l’ordre sont responsables de la mort des manifestants : soit elles ont tiré, soit elles n’ont pas su les protéger des tirs de snipers.
Le mouvement de contestation irakien dénonçait la corruption et réclamait des emplois, des services fonctionnels, puis la chute du gouvernement.
Rijkaard Medii
Source: Le Monde