La chasse aux sorcières avec l’interdiction de l’entrée au gouvernement des membres de la franc-maçonnerie est lancée en Italie.
Dans un accord signé la semaine dernière entre la Ligue et le Mouvement Cinq Étoiles, un «code éthique» interdit aux personnes appartenant aux loges une place dans l’Exécutif. Les deux partis se justifient en évoquant l’«opacité» de la franc-maçonnerie italienne.
Pour le Grand Orient d’Italie, cette clause anti-francs-maçons « rappelle les lois fascistes que les francs-maçons ont toujours dénoncé et qui représentent les conséquences d’une dérive liberticide dangereuse ».
Il assure : « les francs-maçons jurent solennellement fidélité à la République italienne (…) et s’engagent à respecter les normes et les lois. »
Le grand maître du Grand Orient d’Italie Stefano Bisi ne cache pas sa vive préoccupation à la suite de l’insertion dans le «contrat pour le gouvernement du changement». Un peu partout dans le monde, les membres de la franc-maçonnerie font part de leur stupeur et de leurs craintes auprès de leurs frères italiens.
Le Mouvement Cinq Étoiles (M5S) justifie la décision en estimant que si «les principes originels de la franc-maçonnerie de progrès social et de liberté sont justes, les loges italiennes sont toutefois encore trop opaques». Le M5S s’appuie notamment sur les travaux de la dernière Commission parlementaire antimafia qui a souligné que la franc-maçonnerie «est très souvent une couverture pour les clans». En vertu de ses statuts, le M5S a déjà expulsé Piero Landi, l’un de ses candidats au parlement (qui a tout de même été élu) après avoir découvert qu’il appartenait à une loge.
En plus des francs-maçons, la Ligue d’extrême droite et le Mouvement Cinq Etoiles (M5S) prévoient également d’interdire l’accès à l’Exécutif «des personnes condamnées au pénal qui sont sous procès pour de graves crimes».
Le Sage
Source: RTL / Libération