Dans son ambition démesurée d’avoir le pouvoir, le Premier ministre démissionnaire Jean-Henry Céant se couvre de ridicule et se plonge dans une absurdité politique jusqu’à dire et faire l’impensable.
En effet, après le vote de censure de la Chambre basse ce 18 mars 2019 : 93 pour, 6 contre et 3 abstentions pour renvoyer le PM et son Gouvernement, l’homme politique a, de son côté, déclaré haut et fort : « Je suis toujours le Premier ministre ».
Comment peut-il être encore Premier ministre si le Président de la République, celui qui l’a désigné à ce poste, a pris acte de la décision des députés et entame déjà le processus de son remplacement ?
Ceci montre clairement que Jean-Henry Céant poursuivait ses propres desseins et qu’il était le principal rival de Jovenel Moïse.
De plus, au moment de sa destitution, le leader de Renmen Ayiti a profité pour jeter des discrédits sur le Président de la République. Est-ce là le comportement noble que doit adopter un vrai homme politique ? Ou du moins, consumé par la soif du pouvoir, Jean-Henry Céant, veut-il mettre sur pied son propre Gouvernement de facto, ceci, de mèche avec quelques Sénateurs ?
Le Notaire essaie de justifier l’inconstitutionnalité de la décision des députés en martelant qu’il les avait écrit pour motiver son absence. Or, il a entamé lui-même une démarche inconstitutionnelle en écrivant à la Chambre des députés pour motiver son absence. De plus, se pensant être un fin stratège, il a pourtant envoyé sa correspondance à la Chambre des députés quelques minutes avant le déroulement de la séance d’interpellation. Ce qui n’aurait pu avoir aucun effet sur le déroulement de ladite séance.
Comment ne pas voir ici une tactique pour éviter de se présenter à la Chambre basse où plus de 90 élus l’attendaient alors qu’il s’est rendu, de préférence, à la séance du Sénat qui n’avait même pas eu de quorum ?
À regarder cette comédie qui se joue dans le pays, cela fait penser à la série télévisée «House of cards», mais, avec bien entendu des acteurs médiocres, sans aucune conscience patriotique. Nous assistons à une scène où des hommes aveuglés par leurs intérêts personnels oublient leurs missions. Ils commettent des bêtises et veulent les faire passer pour des normes.
Et si on répète Madame Mirlande Manigat : « Jean-Henry Céant ferait mieux de lâcher prise pendant qu’il est encore temps, au moins il sortira grand ».
Du côté des Sénateurs, cette comédie ne fait que commencer puisque ce mercredi il y aura un autre épisode pour continuer l’interpellation du désormais ancien Premier ministre Jean-Henry Céant.
Le Grand Notaire Jean-Henry Céant, va-t-il sacrifier son caractère pour poursuivre cette bataille pour le pouvoir?
Rijkaard Medii