Si le Président du Sénat de la République, Joseph Lambert, ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique et de la société civile pour briguer la présidence provisoire après l’assassinat du Président de la République, Jovenel Moíse, il n’en demeure pas moins vrai qu’il continue de bénéficier l’appui de beaucoup de secteurs importants de la vie nationale pour devenir le successeur du Président défunt au Palais national.
En effet, après avoir été plébiscité par ses collègues au Sénat de la République pour prendre les rênes du pays, l’actuel Président du Grand Corps ne cesse d’accumuler des voix tant dans la société civile que dans la classe politique pour son entrée au Palais national.
A défaut de provision constitutionnelle, l’élu du Sud-Est prend son bâton pèlerin et emprunte la voie consensuelle pour devenir le 59 ème Président de la République. Et il est tout près du but si l’hypocrisie qui caractérise des acteurs s’abstient et laisse régner la franchise et l’intérêt collectif.
Communément appelé « Animal politique » en raison de sa capacité à se percher sur une branche de la politique ou une autre dépendamment de son objectif tout en gardant ses bonnes relations de tous bords, le Sénateur Lambert traîne derrière lui plus de 25 ans de carrière dans l’arène politique haïtienne. Pour un pouvoir exécutif bicéphale, l’élu du Sud-Est paraît assez expérimenté pour conduire la barque nationale.
Si d’autres noms sont sur la table des négociations pour le prochain président provisoire de la République, le maestro Joseph Lambert semble accorder le mieux les violons des acteurs autour de lui pour jouer enfin le refrain du consensus et combler ce vide présidentiel en vue de faire régner un climat de paix dans le pays, d’organiser les prochaines élections et le référendum, rendre justice à la famille du président lâchement assassiné, Jovenel Moïse.
Frantz Jean-Louis