De Carrefour-Monchinette à Limonade, la circulation était complètement paralysée en raison d’un mouvement de protestation des autorités locales pour exiger la reprise des travaux de construction d’un centre de traitement de déchets ménagers à l’arrêt « depuis trop longtemps ».
La route menant dans le Nord-est du pays était complètement bloquée au niveau de Limonade ce lundi 1er juillet à l’aube.
Une situation due à un mouvement de protestation des Mairies de Limonade, du Cap-Haïtien et de Quartier-Morin qui ont barré la route avec des bennes à ordures pour exiger la reprise des travaux de construction du centre de traitement des déchets devant desservir leurs communautés.
Ces travaux sont à l’arrêt depuis bien trop longtemps, ont dénoncé les édiles.
C’est la Banque Interaméricaine de Développement (BID) et l’Agence Française de Développement (AFD), qui les ont financés à hauteur de 40 mille dollars américains. Démarrés en 2017, les travaux ont été suspendus à l’initiative de l’homme d’affaires Lesly Nazon qui avait fait apposer des scellés sur le domaine s’étendant sur 19 hectares dont il réclame la jouissance du droit de propriété.
Yvrose Pierre, membre du Conseil municipal du Cap-Haïtien, accuse les autorités judiciaires de la région d’être de connivence avec l’homme d’affaires qui, avance-t-elle, tente de se faire passer pour le propriétaire du terrain.
« Nous occupons le macadam jusqu’à nouvel ordre », a dit la Mairesse invitant le Pouvoir central à intervenir pour faciliter la « reprise immédiate » des travaux de construction du centre de traitement des déchets.
La construction du site de décharge est vitale pour ces trois communes dans le Département du Nord qui déversent depuis des années leurs déchets dans la mer, a souligné Mme Pierre.
La protestation des maires, supportée par d’autres élus locaux et des membres de la population, intervient à l’aube de la célébration du 350e anniversaire de la fondation de la ville du Cap-Haïtien.
La ville, considérée comme une véritable destination touristique, n’a pas encore revêtu ses habits de fête. La quasi-totalité de ses rues sont jonchées de fatras, ce qui lui donne l’allure d’un dépotoir à ciel ouvert.
Le Sage