Au mois d’avril qui vient de s’écouler, le Département du Sud-Est a accueilli un nouveau projet qui vise à renforcer les structures internes de gestion des Comités Communaux de Protection Civile (CCPC).
L’Unité de coordination des Programmes du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales et la Direction de la Protection Civile, en collaboration avec l’organisation SIKSE, ont procédé ce 25 avril 2019, au lancement du Projet de Reconstruction et de Gestions des Risques et des Désastres (PRGRD), dans les locaux du Bureau départemental du Ministère de l’Agriculture et des Ressources Naturelles situé dans la ville de Jacmel.
Au fait, le Projet de Reconstruction et de Gestions des Risques et des Désastres (PRGRD) a pour objectif de renforcer et de consolider les dispositions internes de gestion des Comités Communaux de Protection Civile (CCPC).
Le coordonnateur des programmes de SIKSE, l’ingénieur-agronome Paul Denis Caton, dans sa présentation du projet, a fait savoir que cette initiative constitue une relance, considérant que l’État haïtien avait déjà engagé des activités du même genre en 2015, mais suspendues pour des questions de procédures.
Précisons que ce projet vise le renforcement des capacités opérationnelles et institutionnelles des Comités Communaux de Protection Civile (CCPC) dans quarante-et-une (41) Communes réparties dans les Départements du Sud, du Sud-Est, des Nippes et de la Grand’Anse. Pour le Sud-Est, 10 communes seront touchées.
Ainsi, à l’issue de ce programme, les initiateurs espèrent entre autres :
- Réactiver les dix (10) Comités Communaux de Protection Civile (CCPC) du Département du Sud-Est ;
- Réaliser un total de quatre-vingt-onze (91) sessions de formations pour la durée du programme ;
- Former près de deux-cent-cinquante (250) membres des CCPC du département du Sud-Est ;
- Organiser dix (10) campagnes communautaires de sensibilisation.
En l’occasion, les responsables de SIKSE ont insisté sur la nécessité que les autorités municipales prennent des mesures adéquates pour que les femmes puissent prendre part activement à la gestion des risques et des désastres.
Entre autres, il s’avère que durant les périodes de désastres, des cas de violence basée sur le genre (VBG), en lien avec les déplacements lors d’évacuations augmentent considérablement. À cet égard, les femmes et les filles subissent de façon disproportionnée les effets négatifs du choc dans toutes les dimensions de leur vie (santé, protection, moyens de vie, droits), ce qui génère des impacts négatifs sur leur santé mentale et sur leurs relations interpersonnelles au sein des ménages et des communautés en général.
Par ailleurs, soulignons que le Projet de Reconstruction et de Gestions des Risques et des Désastres (PRGRD) est financé par la Banque Mondiale et sera mis en œuvre par la Société d’Information Sociale et Économique (SIKSE) dans le Département du Sud-Est durant six (6) mois.
Le Médiateur