L’ancien Premier ministre Laurent Lamothe a décidé de sortir du silence cette semaine, en publiant un message sur X dans lequel il dénonce ce qu’il qualifie de « partialité flagrante et de désinformation » de la part du média en ligne Ayibopost. Selon lui, l’article en question véhicule des informations erronées sur ses actions gouvernementales et s’inscrit dans une campagne visant à nuire à sa réputation.
Au centre de la polémique, le Plan Stratégique de Développement d’Haïti (PSDH). Lamothe conteste fermement l’idée selon laquelle ce plan serait un projet de son mandat lié aux fonds PetroCaribe. Il rappelle que le PSDH avait été initié avant son arrivée au gouvernement, sous la présidence de René Préval, et qu’il reposait sur des financements de la Banque mondiale, de la BID, de l’ONU et de la diaspora haïtienne. Selon lui, laisser croire le contraire relève de la « manipulation intentionnelle des faits ».
L’ancien Premier ministre reproche également à Ayibopost d’avoir occulté les réalisations concrètes de son gouvernement, telles que la rénovation de l’aéroport du Cap‑Haïtien et une période de stabilité entre 2012 et 2014, marquée par une monnaie stable et un taux d’enlèvements frisant 0/100.
S’agissant des sanctions américaines, Lamothe dénonce une présentation « trompeuse » : il affirme que ces mesures ont été prises dans un contexte politique hostile à ses prises de position pour exiger une enquête internationale dans le cadre de l’assassinat du Président Jovenel Moïse et que les audits internes et internationaux menés sur sa gestion n’ont relevé aucune irrégularité.
En conclusion, l’ancien chef de la Primature appelle à un journalisme responsable, capable de vérifier ses sources et de distinguer critique constructive et calomnie. « La vérité est la première pierre de toute démocratie », insiste-t-il. Sa réaction relance le débat sur le rôle et l’éthique des médias haïtiens dans la couverture de la vie politique et publique.
Mario Jean-Pierre
