Dans sa récente intervention sur les réseaux sociaux à travers sa rubrique « Map pale ; kite m pale », le Dr Jean Willio Patrick Chrispin, ancien conseiller du président Jovenel Moïse sur les questions de politique et de communication, a livré une analyse sévère de la situation actuelle en Haïti. Selon lui, bien que « la situation soit chaotique », ce n’est pas « une fatalité ». Il affirme qu’avec « l’expérience et l’expertise », il est « possible » d’y remédier.
Le Dr Chrispin estime que les problèmes d’insécurité peuvent être résolus « avec la confiance et la mobilisation de la Police nationale et de l’Armée d’Haïti ». Il souligne toutefois que cela nécessite « un CSPN dans un gouvernement honnête, compétent et dynamique ».
Critiquant certains discours publics, il invite à s’interroger sur les causes profondes de la crise : « Est-ce que la justice fait son travail ? Est-ce que les armes que détiennent les gangs armés sont venues par accident ? » Il accuse un « secteur politique » d’avoir « armé des jeunes des quartiers populaires au nom de ‘Barikad se Avni’ pour renverser le président démocratiquement élu Jovenel Moïse », en dénonçant le silence de la justice.
Le Dr Chrispin interpelle directement les autorités judiciaires : « Pourquoi la justice n’assume pas sa responsabilité face aux sanctions infligées contre des personnalités publiques ? » Rappelant que « suivant l’article 13 du Code d’instruction criminelle » et « l’arrêté de la Cour de cassation du 29 janvier 1949 », il est possible de poursuivre les anciens ministres et parlementaires pour leur implication présumée dans l’insécurité.
Concernant la transition actuelle, il estime que « le Conseil présidentiel de transition fait une mauvaise lecture du gouvernement d’Alix Didier Fils-Aimé » et déclare que « ce chef de gouvernement est incompétent ». Il exhorte les conseillers à « ne pas cautionner une telle dérive » et les invite à agir rapidement : « Ils doivent agir vite en renvoyant le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé et son gouvernement inefficace et inopérationnel. »
Le Dr Chrispin conclut en assurant que « la police et l’armée pourront alors travailler en toute latitude et donner des résultats étonnants» si ces changements sont opérés.
Marc-André Mervilus