Les cas de kidnapping et d’assassinat augmentent comme un coup de baguette magique ces derniers jours dans le pays. Pas moins de quatre enlèvements très médiatisés ont été enregistrés à la fin de la semaine écoulée : Maritza Beaubrun, l’épouse de Dimitry Hérard, commandant de l’Unité de Sécurité et de la garde du Palais national (USGPN), le jeune médecin Hans David Thélémaque, le musicien du groupe Strings Philippe Augustin et le Chauffeur de camionnette… Ça devient de plus en plus choquant, alarmant et révoltant.
Si les victimes et leur famille versent des larmes et souffrent au quotidien, les opposants politiques, quant à eux, n’y voient qu’un ultime moyen pour exiger le départ du Président de la République au plus tard, le 7 février 202, comme ils ne cessent jamais de le scander.
Le malheur des victimes fait-il le bonheur des politiciens en mal de Pouvoir ? À chaque nouveau cas, on dirait que ces opposants farouches au Pouvoir en place, se jubilent, se réjouissent et attendent un autre cas susceptible de pousser la population à la révolte contre le Pouvoir en place.
Il se contentent uniquement de reprocher aux différents membres de chaque secteurs pour avoir refusé de soulever contre le Gouvernement actuel.
Aucun appel à la solidarité des citoyens pour contrer les kidnappeurs et les bandits.
Aucune proposition pouvant contribuer à combattre ce phénomène.
Aucun mot de support aux vaillants policiers qui se montrent toujours prêts à chasser et pourchasser les malfrats malgré leurs maigres moyens.
« Les Turcs ont passé par là. Tout est ruine et deuil », pour répéter le célèbre poète Français Victor Hugo. En 2004, une résistance politique armée suite au départ de l’ancien Président Jean-Bertrand Aristide, s’est résumée à de spectaculaires cas d’assassinats et de kidnappings en Haïti. De grandes personnalités ont laissé leur peau, comme le journaliste et poète Jacques Roche, le cardiologue Jean-Michel Guérin, l’ingénieur Eddy Labrousse… Puis, deux ans après, le Pouvoir politique a changé de camp en passant tout de même par la voie des élections. En 2020 ou 2021, cette stratégie sera-t-elle cette route qui mène vers un Gouvernement de transition ?
Frantz Jean-Louis