La situation sécuritaire en Haïti n’a jamais été aussi désastreuse. Le pays est pris dans une spirale de violence, et pourtant, le directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Normal Rameau Normil, semble totalement dépassé par les événements. Les derniers incidents démontrent clairement son incapacité à gérer la situation. Le capitaine a perdu le contrôle du gouvernail de la sécurité, et il est évident qu’aucune réforme ni aucun renfort significatif ne viendront changer la donne tant qu’il restera à la tête de la PNH.
L’attaque menée par les gangs de Viv Ansanm contre la prison civile de Mirebalais, ce lundi 31 mars 2025, ayant conduit à l’évasion de plus de 500 détenus, constitue la goutte d’eau qui devait faire déborder le vase. Bien qu’étant au courant de la situation, la police, arrivée trop tard, n’a même pas pu empêcher l’évasion de ces criminels. Cette défaillance ne fait qu’aggraver la perception que Normil Rameau, à la tête de la PNH, est incapable de maîtriser la crise.
De retour à la tête de la PNH depuis tantôt un an, le DG semble abandonner la population à son sort. Tandis que les gangs étendent leur emprise sur Port-au-Prince et désormais sur la province, Rameau Normil se réfugie dans son silence. Le soutien toujours plus manifeste de Fritz Jean, le nouveau Président du Conseil de la Police Nationale (CPT) à Mr Normil, ne fait qu’enfoncer le pays dans le gouffre. En cherchant à préserver des intérêts personnels, ce soutien n’a pour effet que de démontrer l’incapacité, voire la volonté délibérée, des autorités à protéger sa population.
Pourtant, l’État, sous l’impulsion du gouvernement, a engagé des investissements considérables de 31 milliards de gourdes pour renforcer la PNH et les Forces Armées d’Haïti. Cependant, cet effort colossal semble être en grande partie gâché par des décisions inefficaces et un manque flagrant de leadership. Il est grand temps que Normil Rameau sorte de sa léthargie et prendre un décision de sagess. L’inaction actuelle ne fera qu’accélérer la déstabilisation complète du pays. Haïti ne peut plus continuer à sombrer dans le chaos.
Les forces de la MMSS, censées en mission pour protéger la population, sont elles aussi responsables de l’inaction qui aggrave la crise. Leur inefficacité flagrante face à la montée des gangs démontre une complicité tacite, laissant Haïti vulnérable à des forces destructrices.
Frantz Jean-Pierre