En vertu de quel pouvoir le président dominicain, Luis Abinader, sur la tribune de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), à l’occasion de ses participations à chaque session de l’Assemblée générale, est intervenu pour salir l’image d’Haïti ? Pourtant, il a grandement contribué à la détérioration de la situation. Comme si c’était le Président du Kenya, William Ruto, dont son pays devrait être aux commandes de la Force internationale visant à combattre, aux côtés de la police nationale, les gangs qui contrôlent près de 80/100 du territoire de la zone métropolitaine, et rétablir la sécurité dans le pays.
En effet, Luis Abinader, considéré comme l’un des présidents dominicains les plus racistes, autoritaires et anarchistes contre les Haïtiens, a joué, en 2021, et comme d’habitude d’ailleurs, la pure hypocrisie en déclarant à la 76e session de l’Assemblée générale de l’ONU : » « […] il est nécessaire pour la communauté internationale d’assumer une fois pour toutes la crise haïtienne comme l’une des plus hautes priorités et d’assurer une surveillance permanente » Soulignant que les mesures adoptées récemment par certains Gouvernements ne suffisent pas.
Alors que son gouvernement continue la déportation massive, brutale et illégale de nos compatriotes haïtiens de la République dominicaine. Ce, malgré que des organisations de droits humains nationales et internationales ne cessent de dénoncer ses agissements qui ne respectent en aucun cas memm la dignité humaine.
Alors qu’il vient d’annoncer cette semaine, la fermeture de ses frontières aériennes, maritimes et terrestres avec Haïti en vue, selon lui, de protester contre la construction d’un canal d’irrigation sur la rivière massacre par la population Ouanamintaise. Or, son pays en a déjà construit onze. Et les Haïtiens et les Dominicains ont le même droit sur cette rivière frontalière.
Le président Luis Abinader fait partie de nos boureaux. Pourtant, à chaque session de l’ONU, le perfide se montre compatissant envers le peuple haïtien. Son objectif n’est autre que: 1- avilir Haïti sur le toit du monde afin d’attirer davantage de touristes et d’investissements dans son pays : 2- imposer son autoritarisme sur nos dirigeants afin de réduire Haïti uniquement à un marché pour la consommation exclusive des produits dominicains ; 3- prendre enfin le contrôle de notre souveraineté. Les onze personnalités haïtiennes fraîchement sanctionnées pour leur support à la construction d’un canal d’irrigation, plus des dizaines d’autres personnalités sanctionnées pour la plupart injustement auparavant, prouvent combien l’arrogance de Luis Abinader dépasse les limites.
Jean E. Paradis