Après avoir initialement vu sa participation refusée, le Président du Conseil Présidentiel de Transition, M. Edgard Leblanc Fils, a finalement été autorisé à se rendre officiellement au siège des Nations-Unies pour participer à la 79ème Assemblée générale. Cette annonce survient après plusieurs jours d’incertitudes quant à la représentation officielle d’Haïti lors de cet événement crucial.
Dans un message publié le dimanche 22 septembre sur son compte X (anciennement Twitter), l’ambassade américaine en Haïti a confirmé que toutes les dispositions nécessaires avaient été prises pour accueillir le coordonnateur du Conseil Présidentiel de Transition à New York. Les autorités américaines ont exprimé leur regret face aux retards enregistrés dans l’approbation du dispositif de sécurité pour M. Leblanc Fils, mais ont assuré qu’il bénéficiera d’une protection complète des agences de sécurité américaines.
Ces retards ont suscité des préoccupations quant à la sécurité des dignitaires haïtiens devant participer à cette session annuelle de l’Assemblée générale. Malgré cette annonce réconfortante pour certains, des incertitudes planent toujours quant à la prise de parole officielle d’Haïti prévue pour le 26 septembre prochain.
En effet, une confusion persistait sur l’identité du représentant officiel d’Haïti à cette Assemblée générale, deux délégations étant programmées. La première, dirigée par le Premier ministre, Garry Conille est déjà présente sur le sol américain, tandis que la seconde, coordonnée par M. Leblanc Fils, représente la présidence à travers le Conseil Présidentiel de Transition.
Bien que l’ambassade américaine ait mis fin à cette incertitude, aucune date précise concernant le départ de M. Leblanc Fils pour New York n’a été communiquée à ce jour. Cette situation soulève des questions sur la cohésion de la représentation haïtienne à l’international, dans un contexte où le pays traverse une crise politique et institutionnelle sans précédent.
La présence de deux délégations distinctes reflète une fois de plus les divisions au sein du leadership haïtien. Les observateurs s’interrogent sur l’impact de cette situation sur la crédibilité du pays sur la scène internationale et sur la capacité d’Haïti à parler d’une seule voix dans un forum aussi important que l’Assemblée générale des Nations-Unies.
En attendant de savoir qui prendra officiellement la parole au nom d’Haïti, le 26 septembre prochain, cette autorisation de voyager représente un soulagement partiel pour les partisans du Conseil Présidentiel de Transition. Cependant, elle ne dissipe pas complètement les doutes quant à la capacité du pays à gérer efficacement sa représentation diplomatique et à faire face aux défis auxquels il est confronté.
Marc-Arthur Joseph