La panthère noire est un mammifère carnassier (qui se nourrit de viande crue) venue d’Afrique et d’Asie. Il s’agit en fait d’un léopard au pelage sombre (mélanisme). En général, on classifie les panthères en six espèces: Le léopard, le lion, le jaguar, le tigre, la panthère des neiges, et la toute dernière, la panthère nébuleuse.
Toutefois, malgré la différenciation au niveau de l’espère des panthères, elles ont toutes une caractéristique commune : elles attaquent peu et se défendent très férocement. À cette caractéristique, on voit aussi la sélection haïtienne dans la Gold Cup 2019. En effet, il est à la portée de tout le monde que la sélection haïtienne de football s’est férocement défendue face aux attaques de ses équipes adverses.
Les Bermudiens ont eu malheur de scorer avant dans la première mi-temps, une énorme erreur que les Grenadiers n’ont pas pardonnée à la seconde mi-temps en leur donnant en retour deux (2) buts. Les Nicaraguayens, aussi offensifs qu’ils étaient, ont raté plusieurs occasions de but qui, en retour ont encaissé deux buts à zéro (2- 0). Quelques jours après, les Costaricains n’ayant pas appris la leçon, ont eu malheur de commettre la même erreur qu’avaient commise les Bermudiens, nous donnant un but à la première mi-temps. C’est à la seconde mi-temps que Duckens Nazon et Djimmy Bend Alexis allaient raviver l’espoir des fans d’Haïti en scorant deux buts, lesquels ont marqué à jamais une défaite historique des Costaricains.
Les joueurs Canadiens croyaient avoir fait le plus dur en inscrivant deux buts contre les Grenadiers pendant la première période du match. Menant alors (2-0) contre la sélection nationale ayant pour buteurs Jonathan David et Lucas Cavallini. Les entrainés de Marc Collat ont bien pu mettre en évidence les savoirs qu’ils ont acquis durant les entrainements renverssr la situation ce samedi 29 juin au NRG Stadium (3-2). Buts marqués par Duckens Nazon à la cinquantième (50e) minute de jeu, Hervé Bazile à la soixante dixième (70e) minute de jeu et l’étincelle qui a brûlée l’espoir canadien par Wilde Donald Guerrier à la soixante seizième (76e) minute de jeu. Haïti est ainsi qualifié pour la demi-finale. Une victoire sans pareille. Tellement impressionnante que le Premier Ministre canadien Justin Trudeau ne pouvait garder ses vives félicitations au cœur qu’il nous les a déclarées publiquement sur internet.
Toutes les équipes qui d’une manière ou d’une autre ont marqué contre Haïti jusqu’à la phase des quarts de finale sont parties avec leurs queues pliées entre leurs jambes. À part le Mexique, favorisé par l’arbitre qatari du match (demi-finale), bénéficiant un penalty qui ne valait pas le coup. Les caméras-vidéos peuvent en témoigner. L’histoire nous en est témoin.
Les Grenadiers ont acquis leur force dans les gènes de nos braves aïeux qui ont battu jusqu’au bout pour la conquête de leur indépendance. Leur armée (Indigène) formée de bossales (les noirs venus d’Afrique) et de créoles (les esclaves qui ont pris naissance dans la colonie) ne maitrisait pas la métallurgie du fer, n’avait pas de formation militaire, ignorait la technologie occidentale, se battait pourtant jusqu’au bout contre la plus grande armée de l’époque pour gagner leur indépendance.
Ainsi, sortie vainqueur, la stratégie militaire « koupe tèt, boule kay » ne nous a peut-être pas laissé de grands héritages matériels, mais ses héritiers Grenadiers de sang, de culture, de nationalité et de cœur ont acquis cette force inestimable de lutter jusqu’à la fin. Ils ont su se défendre férocement à la manière de la panthère noire qui, n’étant pas le roi de la jungle, mais capable de gagner le maximum de respect aux yeux des animaux de son entourage.
Cette équipe n’a pas baissé les bras et se bat même quand elle n’a pas le ballon. Les Grenadiers n’avaient pas la possession de balle dans les trois des quatre matchs remportés. Pourtant, ils sont arrivés quand même à marquer au moins deux buts dans chaque match disputé (avant la demi-finale). Ils n’avaient pas la possession de balle face au Mexique, pourtant ce dernier passait les quatre-vingt-dix premières minutes sans pouvoir marquer de but.
La fierté haïtienne n’est pas morte, la flamme de ne jamais craindre les autres brille en nous. Ce dont je suis certain, un jour viendra où Haïti sera aussi sur le même autel auquel se trouvent les plus grandes puissances du monde.
Jim Larose