De nouvelles manifestations ont eu lieu dans les rues de Port-au-Prince, pour cette fois dispersées par la Police Nationale d’Haïti.
Les membres du Secteur Démocratique et Populaire ont encore foulé le béton ce vendredi 23 novembre 2018 pour réclamer le départ du Président de la république Jovenel Moïse.
La manifestation qui partait de La Saline pour arriver à Pétion-Ville a semé une situation de panique sur la route de Delmas où les protestataires ont tenté de mettre le feu dans une station d’essence à Delmas 65, avant que des policiers et les citoyens sur place ont procédé à l’extinction du feu.
Les manifestants qui devaient rencontrer un autre groupe à Pétion-ville, ont été bloqués au niveau de Delmas 60 par des policiers qui ont érigé des barrages sur la route. Furieux ils ont lancé des pierres et tenté de mettre le feu sur ces derniers. Les policiers ont du faire usage de gaz lacrymogène et de canon à eau acidulée afin de disperser la foule.
Le leader du Secteur Démocratique et Populaire, l’avocat André Michel, a condamné le comportement de la Police qui selon lui était au courant du parcours de la manifestation. Il a en outre accusé le Chef du Gouvernement d’être le commanditaire de cette répression policière anti-démocratique.
Dans un tweet il a exprimé son mécontentement.
» Le Secteur Démocratique et Populaire condamne le comportement provocateur de la PNH qui a dispersé la manifestation de l’opposition au Niveau de Delmas 60 alors que le parcours de la Manifestation a été préalablement défini avec les autorités de la PNH. »
A rappeler que cette manifestation avait pour objectif d’arriver à Pétion-ville afin d’exiger le secteur privé de cesser de soutenir Jovenel Moïse qui selon eux n’a plus aucune légitimité dans le pays.