Alors que des voix ont contraint Religion pour la Paix de se rétracter après avoir offert ses bons offices en vue de réunir les protagonistes autour d’une table et de trouver un dénouement à la crise politique, plusieurs personnalités qui se réclament de la société civile ont vite monté une structure de médiation dénommée Commission pour la recherche d’une solution haïtienne. Une décision prise suite à la résolution de l’Organisation des États américains de répondre à la demande du gouvernement haïtien d’envoyer une mission en Haïti ayant pour objectif d’aider et d’encourager tous les acteurs à favoriser le dialogue comme moyen de résolution de la crise.
De l’avis de nombreux observateurs, cette commission haïtienne n’est pas neutre. Car elle est composée en grande partie des gens et des organisations qui se sont à maintes reprises positionnés pour le départ prématuré du Président de la République, Jovenel Moïse tout en appuyant l’opposition politique dans sa lutte acharnée pour renverser le Chef de l’État du Pouvoir en vue d’aboutir à un gouvernement de transition.
Qui sont réellement ces gens et ces organisations ?
Mme Magalie Comeau Denis
Comédienne et ancienne ministre de la Culture, Magalie Comeau Denis, est membre fondatrice d’une des organisations les plus hostiles au gouvernement en place, Rassemblement pour la dignité d’Haïti (RADI). Elle supporte ouvertement l’alternative de transition de l’opposition politique.
Monsieur Evens Fils
Bâtonnier de l’ordre des avocats du barreau de Fort-Liberté et fraîchement élu représentant du Barreau au sein de la CSPJ, Evens Fils ne se prononce pas publiquement contre le Pouvoir en place. En revanche, il est le mandataire de la Fédération des Barreaux d’Haïti, cette organisation qui a sortie une résolution en date du 30 janvier 2021 pour soutenir, à l’instar de l’opposition politique que la fin du mandat constitutionnel du Président Jovenel Moïse est le 7 février 2021 au lieu de 7 février 2022 avancé par les partisans du régime en place.
Madame Monique Clesca
Journaliste et ancienne représentante du fonds des Nations-Unis pour la Population (UNFP), Monique Clesca dans un article publié dans les colonnes du Journal américain, Miami Herald, a déjà écrit : Jovenel Moïse,Franchises n’est pas digne d’être le Président de la République. Il devait démissionner. »
Monsieur Louis Joseph Joël
Ancien député de la République, Joseph Joël Louis, membre influent du regroupement appelé Passerelle, a été un fer de lance de l’Accord de Marriott ou l’Entente politique de Transition ayant exigé la démission du Président Jovenel Moïse et l’installation d’un pouvoir issu en dehors des normes constitutionnels.
Monsieur Jean Maxime Rony
Juriste et président de la Plateforme des organisations de défense des droits humains (POHDH), Jean Maxime Rony, outre ses positions drastiques contre le Pouvoir en place, l’avait déjà dit à qui veut l’entendre : « Le mandat du Président Jovenel Moïse a pris fin le 7 février 2021.
Monsieur Jean Kisomaire Duré
Vice-président de la Fédération des protestants d’Haïti, le révérend pasteur Jean Kisomaire Duré représente cette organisation religieuse qui a déjà pris maintes initiatives extra-religieuses visant à déloger le Président Jovenel Moïse du Palais national.
Madame Magalie Georges
Enseignante et syndicaliste, Mme Magalie Georges, la secrétaire générale de la Confédération des éducatrices et éducateurs d’Haïti (CNEH), leaders des grands mouvements des écoles publiques visant le Pouvoir, n’a jamais ménagé ses propos contre les dirigeants actuels. Surtout après son transfert de l’École nationale de la République des Etats-Unis au bureau district de la Croix-des-Bouquets. Lequel transfert qu’elle qualifie d’atteinte à la liberté syndicale et à la démocratie.
Jacques Ted Saindic
Citoyen engagé, Jacques Ted Saindic n’a jamais raté une occasion pour émettre des jugements défavorables par rapport au Pouvoir en place, à travers ses participations très fréquentes dans les médias dans des émissions d’analyses.
À quoi peut-on s’attendre de cette commission composée dans sa grande majorité des opposants au régime en place, si ce n’est que renouveler leur appel à la démission du Président Jovenel Moïse, s’interroge plus d’un ?
Jean-Samson Rock