Honorables Membres du Conseil de Gouvernement,
En tant que citoyen responsable et avisé, je m’adresse à vous, Honorables Membres du Conseil, pour vous suggérer de faire choix de Dr. Garry Conille comme premier ministre du prochain gouvernement de transition. Ce choix relevant de vos prérogatives, doit se produire par l’usage du sens commun et de la raison. Alors, nous nous retrouvons en face d’un dilemme cornélien dans lequel l’honneur et le sens du devoir doivent primer sur les sentiments et les émotions. Honorables Membres du Conseil, vous aviez déjà entendu la voix de multiples personnages crédibles et d’organisations à travers le pays et la diaspora en faveur de ce docteur qui a eu une carrière très riche en tant que médecin et cadre hors pair de l’UNICEF. Actuel directeur régional de cette prestigieuse agence des Nations Unis pour la Caraïbe et l’Amérique latine, Dr. Conille réunit toutes les conditions nécessaires pour occuper ce poste et asseoir les bases d’un développement durable en Haïti. Son charisme inspire l’espoir pour notre peuple qui dort encore du sommeil de l’inconscience. En toute honnêteté, il serait capable de réconcilier les familles haïtiennes en recomposant le tissu social déchiré par des luttes fratricides à cause de l’égoïsme des uns et la haine des autres.Seulement un gestionnaire et un conciliateur du calibre de Dr. Conille ferait sortir notre pays de ce marasme socio-économique et politique et l’acheminer vers le progrès et la modernité. Certainement, ce leader rétablirait l’autorité de l’État en travaillant de concert avec vous autres et aussi bien les forces de l’ordre pour créér un environnement de paix durable et de confiance mutuelle entre les fils et les filles de la nation. L’élaboration et la mise en pratique d’une politique inclusive devraient être l’une des priorités du nouveau gouvernement. Car, vous devez vous rappeler, Honorables Membres du Conseil, que la majorité de nos problèmes structurels se basent sur l’exclusion sociale et la marginalisation d’un grand nombre de nos concitoyens. Historiquement parlant, l’État haïtien est démissionnaire de ses responsabilités sociales envers les citoyens. De nos jours, il est à bout de souffle et requière donc à sa tête un leadership compétent, dynamique, pragmatique et incontestable. Lamentablement, nos devanciers ont passé leur temps à débattre le problème du « noirisme » tout en négligeant les réalités sociales affectant les couches défavorisées des zones rurales et des bidonvilles. Cette situation alarmante génère donc des conflits latents et palpables entre les classes sociales. Le sens commun qui est un idéal à achever, s’inscrit déjà dans l’esprit des Pères Fondateurs d’Haïti et des États-Unis d’Amérique lorsqu’ils avaient réussi à renverser les obstacles qui jonchaient la voie de l’entendement pour résoudre les problèmes les plus pressants de leur époque.
Honorables Membres du Conseil, j’espère que le sens commun, la raison et la sagesse vous inspirent en accomplissant vos devoirs de citoyens conséquents et authentiques, sans pourtant vous laisser influencer par les préjugés et la partisannerie Je crois fermement que vous comprenez les enjeux nationaux et internationaux et que votre décision sur le choix de cet excellent personnage serait la meilleure. Indubitablement, les générations à venir auraient à vous remercier de la réalisation de votre tâche et qu’elles n’auraient point de regret à vous apporter des fleurs là où vous seriez au lieu de vous maudire.
Que les Grands Esprits de l’île d’Haïti vous illuminent et vous protègent !
Dr. Jean G. Bissainthe
Ancien diplomate, écrivain, expert en Relations Internationales
Professeur de langues modernes et de philosophie à Flex School et à Seton Hall University, New Jersey.