Quelques semaines après son annonce officielle, Libra, la cryptomonnaie de Facebook, inquiète déjà les représentants du Congrès américain. Ces derniers ont directement demandé à Facebook de suspendre le développement de la monnaie virtuelle.
Ils soutiennent avoir besoin de plus de temps pour pouvoir juger de l’impact potentiel de la Libra sur le système financier et l’économie du pays et prévoit de dévoiler les conclusions sur la question le 17 juillet 2019.
« Parce que Facebook est déjà dans les mains de plus d’un quart de la population mondiale, il est impératif que Facebook et ses partenaires cessent immédiatement leur programme d’implémentation jusqu’à ce que le régulateur et le Congrès aient pu avoir l’opportunité d’examiner ces problèmes et de prendre des décisions.», peut-on lire dans une lettre du Congrès dont des extraits sont repris par le quotidien britannique The Guardian.
Trois membres du Congrès, parmi lesquels Maxine Waters, Présidente démocrate de la Commission des services financiers de la Chambre des représentants, restent fermes derrière cette décision. Ils redoutent l’impact que la cryptomonnaie pourrait avoir sur l’économie en raison du fait que les réseaux sociaux du groupe recensent plus de 2,7 milliards d’utilisateurs. Ainsi la cryptomonnaie pourrait devenir un concurrent sérieux du dollar, mettant ainsi en péril la stabilité financière des États-Unis, et celle du monde.
Le Congrès américain se méfie en effet des intentions du réseau social dirigé par Mark Zuckerberg. Outre les questions bancaires, celles de la vie privée et de la sécurisation des données sont encore plus préoccupantes.
« Ces risques sont encore plus criants à la lumière du passé sulfureux de Facebook, qui n’a pas toujours protégé les informations de ses utilisateurs.», précise la lettre, faisant naturellement référence au scandale Cambridge Analytica, la firme de Consulting politique choisie par la campagne de Trump en 2016, qui a eu accès aux données privées de plus de 50 millions de personnes et les ont utilisées pour influencer l’attitude des électeurs lors du vote.
Source: The Guardian
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