En Libye ce mardi 2 juillet 2019, une quarantaine de migrants ont été tués dans une frappe aérienne nocturne contre un centre de détention près de Tripoli. Le bilan préliminaire fait état de plus de 70 blessés.
120 migrants étaient détenus dans le hangar qui a subi l’attaque. Un porte-parole des services de secours, Osama Ali, affirme que le bilan des victimes pourrait s’aggraver.
Plusieurs corps gisaient sur le sol du hangar aux côtés de restes humains mêlés aux affaires et vêtements des migrants maculés de sang, selon un photographe de l’AFP sur place. L’attaque attribuée aux forces de Khalifa Haftar, ce qui a suscité de vives condamnations.
Dans un communiqué, le Gouvernement d’union (GNA) basé à Tripoli et reconnu par l’ONU a dénoncé « un crime odieux». Il a attribué l’attaque au « criminel de guerre, Khalifa Haftar », l’homme fort de l’est libyen qui mène une offensive depuis début avril pour conquérir la capitale.
La frappe contre le centre n’a pas été revendiquée mais des médias pro-Haftar ont fait état mardi soir d’une « série de raids aériens » à Tripoli et Tajoura. La banlieue de Tajoura, qui compte plusieurs sites militaires appartenant aux groupes armés pro-GNA, est régulièrement la cible de raids aériens des forces du maréchal Khalifa.
Sur son compte Twitter, le Bureau du Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (HCR) s’est dit « extrêmement préoccupé » par des informations sur des frappes aériennes contre le centre de détention de Tajoura, et « sur la mort de réfugiés et de migrants ».
Le chef du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a porté trois messages clés: les migrants et réfugiés ne doivent PAS être en détention, les civils ne doivent PAS être des cibles, la Libye n’est pas un lieu sûr pour un renvoi des migrants.
Source: AFP
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