Personne ne peut nier que le changement climatique est une menace imminente pour la planète et ses habitants. Et désormais un citoyen peut demander refuge dans un autre pays s’il se sent menacer par la dégradation climatique de sa région. En effet l’ONU a reconnu officiellement le droit à la vie des réfugiés climatiques. Le Comité des Droits de l’Homme des Nations-unies estime que les changements climatiques peuvent porter préjudice aux habitants des pays les plus exposés.
Une décision que l’Agence des Nations-unies pour les réfugiés qualifie d’historique. Cette décision a été prise par le comité après qu’un habitant des iles Kiribati ait déposé une demande d’asile auprès de la Nouvelle-Zélande. Le Haut-Commissariat des Nations-unies pour les réfugiés a donc souligné que les personnes qui fuient les effets du réchauffement climatique ne peuvent être renvoyées dans leur pays, si leurs droits fondamentaux sont menacés.
Ce citoyen, qui était aux abois face à la montée du niveau de la mer qui a contaminé les eaux douces et augmenté le prix des terres, a demandé l’asile à la Nouvelle-Zélande en 2013. Sa demande rejetée en 2015, il a par la suite déposé une plainte auprès du Comité des Droits de l’Homme des Nations-unies, arguant qu’en l’expulsant, la Nouvelle-Zélande avait violé son droit à la vie.
Un avis rendu en 2020 affirme clairement que la dégradation de l’environnement peut porter préjudice au bien-être d’un individu et mener à une dégradation de son droit à la vie. Pour l’organe des Nations Unies, les pays doivent prendre en compte dans leur réponse à des demandes d’asile, les risques liés à la crise climatique. Il est maintenant illégal pour un gouvernement de renvoyer un migrant dans son pays d’origine lorsque sa vie est mise en danger par la crise climatique.
Un réfugié climatique ou « migrants environnementaux » comme le décrit l’Organisation internationale des migrations devient donc des « personnes ou groupe de personnes qui, essentiellement pour des raisons liées à un changement environnemental soudain ou progressif sont contraintes de quitter leur foyer ou le quittent de leur propre initiative ».
Sur le plan juridique, cette décision n’est pas contraignante mais elle met en lumière l’impact du changement climatique sur la vie de l’homme, notamment ceux qui vivent dans les archipels et les caraïbes, car la dégradation de l’environnement peut mener à une violation du droit à la vie.
Rappelons que selon la Banque mondiale le nombre de réfugiés climatiques pourraient atteindre les 143 millions d’ici 2050 principalement en Amérique du sud, Asie du sud et l’Afrique subsaharienne.
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