Dans une attaque faite hier dimanche 23 mars 2024, contre les gangs, les forces de l’ordre haïtiennes ont lancé une série de frappes de drones kamikazes sur les quartiers de Bas-Delmas et Bel-Air, deux bastions de gangs notoires. Cette opération, qui marque une rupture claire entre l’État et les groupes criminels, a permis de neutraliser plusieurs membres de ces organisations, selon des sources gouvernementales.
Les frappes ont visé avec précision des repaires de gangs lourdement armés, semant la panique au sein de ces groupes qui imposent leur loi depuis des années. Bas-Delmas, le fief de Jimmy Chérizier, alias « Barbecue », a été directement ciblé, bien que ce dernier n’ait pas été atteint. Bel-Air, un autre quartier gangrené par la violence, a également subi des frappes.
Selon plusieurs observateurs, cette stratégie marque un pas important dans la lutte contre l’insécurité en Haïti. En adoptant l’usage des drones, ont-ils avancé, le gouvernement d’Alix Didier Fils-Aimé prouve sa détermination à reprendre le contrôle du territoire et à affirmer l’autorité de l’État. « Ces criminels pensaient être intouchables. Aujourd’hui, ils réalisent que les forces de l’ordre ont des moyens modernes pour les combattre », a déclaré un haut responsable de la sécurité.
Les deplacés de ces « territoires perdus », habitués aux exactions des gangs, accueillent ces frappes avec soulagement. « Depuis trop longtemps, nous vivons sous la terreur de ces bandits. C’est la première fois que l’État frappe aussi fort », témoigne un résident de Bel-Air.
Même les organisations de défense des droits humains, souvent critiques envers les interventions sécuritaires, reconnaissent la nécessité de ces actions. Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a salué cette offensive, soulignant qu’elle constitue une réponse légitime à la terreur imposée par les gangs.
Jean-Samson Étienne