L’ex-président de la République, Jocelerme Privert, dans une note de protestation publiée récemment, a rejeté d’un revers de main les accusations de complicité de corruption portées contre lui par le juge Al Duniel Dimanche. Le prédécesseur de feu Président Jovenel Moïse en a profité pour corriger les cahiers du magistrat instructeur dans ce fameux dossier concernant des mandats émis contre 36 anciens hauts dignitaires de l’État.
« Je tiens à souligner que Moi, Jocelerme Privert, citoyen haïtien jouissant de la plénitude de mes droits et libertés, garantis par la Constitution de mon pays, entend dénoncer et comme de fait, dénonce publiquement cette association malicieuse et méchante de mon nom aux démarches malveillantes et tendancieuses dudit Juge », a écrit l’ex-locataire du Palais national.
« Il s’agit d’une bouffonnerie grotesque, inqualifiable et injustifiable. L’objectif visé serait, pour des raisons inavouables et inavouées, tout simplement, de ternir mon image, attaquer mon intégrité, ma dignité et mon statut de fonctionnaire modèle et honnête » croit l’ancien ministre de l’intérieur sous la présidence de Jean-Bertrand Aristide (2001-2004), qui a, par ailleurs, souligné dans ladite note « qu’il n’a été nullement fait mention de l’origine des faits ou actes répréhensibles qui auraient été commis avec l’aval de ces hauts dignitaires de l’État et justifiant leur incrimination.
En qualifiant de « légèreté » l’acte commis par le magistrat du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince à l’encontre de ces dignitaires de l’État, M. Privert s’appuyant sur l’article 186 de la Constitution dit qu’il -le magistrat- n’a aucune compétence juridictionnelle sur les actes posés, par les Présidents, les Premiers Ministres et les Ministres dans l’exercice de leurs fonctions. Qu’ils soient délictueux ou criminels »
À rappeler que parmi ces 36 hauts dignitaires de l’État attendus au carré du juge d’instruction figurent les anciens présidents Jocelerme Privert et Michel Martelly ; des anciens Premiers ministres, des ministres, des Directeurs généraux…
Jean-Samson Étienne