Alors que l’escalade de la violence armée a contraint plus d’un million de personnes à fuir leur domicile depuis tantôt trois années, le Gouvernement dirigé par le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a présenté, ce mardi à la Primature, une réponse urgente et structurée face à cette crise humanitaire. Lors de la 19e édition des « Mardis de la Nation », Herwil Gaspard, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Solidarité et des Affaires humanitaires, a détaillé un plan articulé autour de trois axes principaux.
« Ces familles n’ont pas fui une catastrophe naturelle. Elles ont été chassées de leurs maisons par la terreur des armes », a déclaré le ministre, en soulignant l’ampleur du drame.
Le premier volet vise à renforcer la présence des institutions publiques dans les zones d’accueil. Le FAES, la DINEPA, l’ONM et le MSPP sont mobilisés pour fournir des services de base : alimentation, eau potable, soins de santé et encadrement administratif.
Le second axe repose sur un programme de subventions locatives, afin de permettre aux déplacés internes de quitter les sites de fortune pour des logements plus stables et dignes.
Enfin, le troisième pilier mise sur l’autonomisation des PDI et des personnes refoulées ou déportées, notamment via des formations qualifiantes en partenariat avec l’INFP, et des activités génératrices de revenus.
En toile de fond, le Gouvernement souhaite briser le cycle de dépendance humanitaire et favoriser une sortie durable de la précarité. L’objectif est aussi de prévenir l’enrôlement des jeunes dans les bandes armées et de créer un environnement propice à la stabilité.
Maryne Louis-Jeune