Le ministre des Affaires Sociales et du Travail, Georges Wilbert Franck, est désormais au centre d’un tourbillon de critiques et d’accusations graves. Dans une lettre ouverte adressée au ministère, trois organisations de défense des droits humains : Droit et la Vie Humaine (DVH), Ligue Haïtienne de Défense des Droits Humains (LHDDH), et Ordre des Défenseurs des Droits Humains (ORDDH), exigent des clarifications immédiates sur la gestion opaque des fonds de subvention destinés aux plus vulnérables.
De leur côté, selon des syndicats d’employés protestataires, le ministre Franck, épaulé par son administrateur Hugo Ponceley et la cheffe comptable Patricia, aurait mis en place un système organisé de détournement de fonds. Pendant que les employés du MAST dénoncent des mois de cartes de débit (ti Kat la) non renflouées et le retrait d’avantages sociaux, des milliards de gourdes censés soutenir les familles défavorisées pour la rentrée scolaire restent introuvables.
De ce fait, les organisations exigent des explications sur le programme MonCash destiné à la rentrée scolaire, et en profitent pour réclamer également des éclaircissements sur le budget opaque du ministère, comme le demandent en vain les syndicalistes depuis plusieurs mois. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui interpellent directement le gouvernement et le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) afin de prendre des mesures drastiques contre le ministre, qualifié d’autoritaire et de cynique, qui ne semble entretenir de relations qu’avec le directeur administratif Hugo Ponceley et la cheffe comptable Patricia.
Les organisations signataires rappellent l’importance de la transparence et de la reddition de comptes. Elles demandent la publication d’un rapport détaillé sur les subventions allouées par le MAST, avec ventilation claire des bénéficiaires, afin de restaurer la confiance publique dans une institution largement perçue comme opaque.
Les trois organisations donnent au ministre un délai de huit jours pour répondre. En l’absence de réponse satisfaisante, elles annoncent qu’elles se réservent le droit d’exiger des comptes devant les autorités judiciaires. Cette mobilisation collective marque une étape décisive vers une gouvernance plus éthique et responsable.
Jean-Samson Étienne