Ça chauffe au bureau central du Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST). Depuis la cérémonie d’installation du nouveau titulaire de cette institution, un groupe d’employés accompagnés des hommes de rues (brasè) déclenchent un véritable mouvement de protestation exigeant la révocation du directeur administratif du MAST Hugo Ponceley. Ils reprochent à ce dernier de corruption, de détournement de fonds entre autres.
Ces protestataires, très violents parfois dans leurs propos, utilisent toutes sortes de manœuvres pour imposer leur volonté. Graffiti, interview dans les médias, barricades et même des menaces verbales.
Réagissant à ce mouvement, certains employés du MAST ayant requis l’anonymat, ont estimé qu’ils se sont mis à l’écart de ce mouvement parce qu’il n’arrivent pas à cerner les véritables motivations de leurs collègues. Donc, ont-ils fait savoir, ils ne veulent pas faire le jeu de quiconque dont leur véritable objectif est de “ôte-toi de là que je m’y mette”. “Je dois être très prudent. Il est de coutume qu’ à chaque changement de gouvernement, certaines personnes convoitant un poste, manipulent des employés pour discréditer leur supérieur dans l’objectif de trouver d’arguments nécessaires pour les évincer”, a martelé un des agents de sécurité affectant au bureau central dudit ministère.
Contacté par téléphone par la rédaction du journal en ligne Le Médiateur Haïti, Hugo Ponceley a brièvement réagi : “j’ai toujours refusé de faire du tac au tac. Surtout quant il s’agit de commérage”. comme tout bon technocrate, je ne m’occupe que de mon boulot.” De son côté, Frantz (un nom d’emprunt), un des employés de l’institution, croit que son directeur administratif ne devrait pas être la principale cible. Car il est le troisième personnage de l’institution. Il ne dispose pas à lui seul de levier décisionnel. Pourquoi n’a-t-on jamais indexé le directeur général porté disparu Rudy Hériveaux. Personne n’est dupe. Cette manœuvre paraît une pure machination.
Abdias Louis-Jeune