Une copie de chèque du Bureau de monétisation et de programme d’aide au développement (BMPAD) d’un montant de cent-cinquante mille gourdes octroyé au citoyen Bigues Floristal circulant sur les réseaux sociaux. Il l’avait reçu de l’actuel Directeur général Fils-Aimé Ignace Saint-Fleur, de cette institution dans le cadre d’une demande de subvention pour sa mère, a-t-il dit, qui a été hospitalisé.
Quelques mois plus tard, le bénéficiaire de ce don, M. Floristal a lancé une véritable campagne contre ce même Directeur général sur la Toile pour corruption. Puis, il (Bigues Floristal) s’en est pris au Directeur général d’alors de l’Office national d’assurance (ONA), Jemley Jean-Baptiste pour le même sujet, ensuite, il tourne actuellement son « arme anti-corruption » contre le Directeur général de l’Office d’assurance véhicules contre tiers (OAVCT), Fritz Bernadel. Ces trois fonctionnaires de l’administration publique ont tous tiré les mêmes conclusions concernant les accusations de leur dénonciateur, selon les informations recueillies de leurs proches : « Bigues Floristal tente d’assassiner leur personnalité en vue de lui donner de l’argent ». D’où, entre dénonciation et extorsion que pratique véritablement le citoyen Bigues Floristal ?
La dénonciation étant un acte par lequel un citoyen dénonce ou révèle un acte répréhensible à la justice en vue de condamner ou punir son auteur, est juste et même une obligation pour les citoyens dans certains cas. Surtout quand il s’agit de cas de corruption dans l’administration publique. Mais quand la dénonciation est calomnieuse ou basée sur la diffamation , le dénonciateur doit être dénoncé et puni conformément à la loi.
Sur les réseaux sociaux, depuis tantôt deux ans, le citoyen Bigues Floristal ne cesse de « dénoncer » des actes de corruption dans des institutions publiques. Une bonne démarche, dirait-on. Car la corruption constitue le plus grand handicap au développement socio-économique du pays. Mais ses dénonciations contre l’ONA, le BMPAD et l’OAVCT semblent être des extorsions voilées, si l’on se base sur l’absence de preuve dans ses publications.
L’extorsion c’est une infraction consistant à obtenir de l’argent de quelqu’un ou autre avantage quelconque par des moyens de violences, menaces ou contrainte. C’est également une forme de chantage ou racket pour s’emparer des fonds d’autrui. Le chèque sus-cité est bien authentique après vérification. Bigues Floristal n’est membre d’aucune organisation de droits humains. Il fait cavalier seul dans son prétendu combat contre la corruption. Ses accusations ne sont fondées sur aucune preuve tangible, sinon des commérages. La magie de l’Internet ne l’a-t-elle pas bel et bien aidé à commettre ses chantages à son seul avantage ?
Adony J. Alexandre