Depuis que Me Hans Jacques Ludwig Joseph a pris les rênes de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), l’institution a montré un engagement renouvelé et vigoureux dans le combat contre la corruption en Haïti. Sous sa direction, l’ULCC a produit des rapports d’enquête rigoureux, visant à rendre des comptes à la population et à sanctionner les actes de corruption, touchant même les élites politiques et économiques qui semblaient auparavant intouchables.
Cependant, cette croisade contre la corruption n’a pas été sans opposition. Incapables de ternir la réputation du DG Joseph directement, des forces corrompues du système ont cherché d’autres moyens de l’affaiblir. Après des tentatives infructueuses de discréditer son épouse à l’Office National d’Assurance (ONA), c’est désormais son cousin, Me Aviol Fleurant, ancien ministre de la Planification et de la Coopération externe, qui est la cible d’accusations de détournement de fonds publics.
Me Aviol Fleurant, un avocat respecté et professeur d’université, a catégoriquement rejeté ces accusations. Il a même exigé des excuses publiques de la part de Roudy Thomas Sanon, ancien chroniqueur sportif devenu subitement analyste politique. Sanon, connu pour ses attaques virulentes contre des personnalités publiques, a été renvoyé de Radio Ibo suite à des attaques répétitives.
L’ULCC, fidèle à ses principes de transparence, a auditionné Me Fleurant pour faire la lumière sur ces allégations. Cet acte a démontré une fois de plus l’engagement de l’institution à mener des enquêtes impartiales, indépendamment des liens personnels de ses dirigeants. Néanmoins, les adversaires de Me Joseph, utilisant la théorie du conflit d’intérêt comme prétexte, ont appelé à sa démission pour faciliter une enquête soi-disant plus objective.
Beaucoup d’observateurs avertis voient dans ces accusations contre Me Fleurant une simple tactique pour attaquer indirectement le Directeur général de l’ULCC. Ces manœuvres semblent être le dernier effort des corrompus pour maintenir leur emprise et perpétuer un système qui nuit profondément à la majorité vulnérable du pays.
La question qui se pose maintenant est de savoir si les autorités présidentielles et gouvernementales tomberont dans le piège tendu par ces manipulateurs ou si elles continueront à soutenir l’ULCC dans son combat accéléré contre la corruption. La réponse à cette question déterminera si Haïti pourra avancer vers un avenir plus transparent et équitable, ou si elle restera embourbée dans les méandres d’un système corrompu qui a causé tant de souffrance à sa population.
Harry A. André