Il a fallu 12 jours après la sanglante bastonnade subie à l’hôtel Caribe Convention Center pour qu’André Michel, soutenu par son compagnon, l’ancien sénateur Nenel Cassy, soit enfin sorti cahin-caha d’une souffrance qui lui imposait le silence. Dans une conférence tenue en son local à Delmas 75, le jeudi 12 mai dernier, le porte-parole du Secteur dit « Démocratique et Populaire » (SDP) a tenté, non sans peine, de s’expliquer sur la sévère raclée qu’on lui a infligée. Il a également, comme à son habitude, tiré à boulets rouges sur le régime de PHTK comme l’auteur de tous les problèmes du pays au cours des dix (10) dernières années, notamment cette insécurité chronique.
Mais voici les omissions que l’auto-proclamé « Avoka Pèp-la » a toujours voulues cacher dans les dix (10) ans du régime de PHTK avec lequel il fait maintenant ses choux gras dans le pouvoir au détriment de la population qui ne sait à quel saint se vouer :
Sécurité : Sous l’administration Martelly/Lamothe on pouvait circuler librement et 24/24 sur tout le territoire national. La peur a été retournée dans le camp des bandits, des narcotrafiquants et des kidnappeurs. On a jamais connu de massacre ou persécution politique. Sous le leadership de l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe, le réseau de gang le plus puissant d’Haïti a été démantelé par la Police nationale d’Haïti (PNH). Ses caïds, dont le riche homme d’affaires de la bourgeoisie haïtienne Clifford Brand, Woodly Etheard dit Sonson Lafamilia, Renel Nelfort alias Le Récif, considérés comme des intouchables, ont été arrêtés et jugés en dépit de leur accointance politique de tous bords. Le kidnapping, qui a pris une extension jamais connu auparavant entre 2004 et 2006, a été quasi-inexistant.
Tourisme : Avec le dynamisme de la jeune mais brillante ministre du Tourisme et de l’Industrie créative, Mme Stéphanie Balmir Villedrouin, du gouvernement dirigé par l’entrepreneur à succès, Laurent Lamothe, Haïti n’a pas mis de temps pour regagner sa place sur la carte touristique mondiale. On a vu la construction des hôtels huppés comme Best Western, Marriott, Oasis… et l’arrivée des nouvelles lignes aériennes dont Jetblue. 4147 chambres d’hôtel classées et sont aptes à recevoir les touristes. 3168 pour d’autres critères. Des patrimoines historiques ont été rénovés dont la Citadelle Laferrière.des formations se multiplient pour mieux accueillir les touristes. La Politour, cette unité de la PNH s’occupant de l’industrie touristique, a pris naissance.
Justice sociale : L’expression d’inclusion et de rupture « Fòk pèp la jwenn » (il faut que le peuple bénéficie aussi), lancée par l’ancien chef du gouvernement, Laurent Lamothe, a été matérialisée, dans tous les coins du pays, par un vaste programme social. Tels que : des cantines communautaires et distributions des plats chauds à plus de 2 millions de bénéficiaires par jours ; des bons d’achats aux personnes vulnérables ; école gratuite pour environ 1.5 millions enfants, l’alphabétisation à plus de 150 milles adultes, pour ne citer que ceux-là.
Construction : avec la formule incitative et réconfortant : « Ayiti ap vanse » (Haïti bouge) ce leitmotiv de Laurent Lamothe pour parler de la reconstruction du pays à genou après le cataclysme qui y a fait environ 300 000 morts, et des dégâts matériels évolués à 14 milliards dollars américains, selon Banque Interaméricaine de Développement (BID), on a vu s’élever, à l’intérieur des « tòl wouj » , cette qualification que ses détracteurs utilisaient pour dire qu’il n’y a rien qui se construit réellement à l’intérieur, c’est du mensonge, « la cour de Cassation, de même que la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif, en plus de cinq (5) bâtiments publics : le Centre de convention du BRH, le MCI et le CFI, le MICT et le MAE. La rénovation de Triomphe, la place nationale Champs-de-Mars. Sans compter plus de 12 000 unités de logements sociaux construits rien qu’en 2014, notamment à Morne-à-Cabris, à Bowenfield et à l’Île-à-Vache. Sur tout le territoire haïtien, c’est plus de 800 km de routes qui ont été construites. Des ponts sont dressés à Mancel, Acul, Desmarais, Dolin et Carrefour, entre autres. N’en parlons pas de la construction et rénovation de plusieurs écoles, hôpitaux et autres bâtiments publics, en particulier les lycée Alexandre Pétion au Bel-Air et Toussaint Louverture à la rue d’Ennery.
Culture : Le Carnaval national a été décentralisé. Les grandes villes des départements ont désormais droit à son organisation. Ce qui a contribué à leur développement. Les discothèques, les restaurants, les bars pouvaient fonctionner 24/24. On arrivait par la suite, grâce aux héritages laissés par Laurent Lamothe, à organiser ce grand festival caribéenne : Carifesta, où toutes les Nations de la Caraïbe se sont réunies pour célébrer leurs cultures dans la fraternité pendant dix (10) jours.
Économie : tous ses progrès énumérés pendant la gestion de Laurent Lamothe ont des impacts positifs sur l’économie. Les chiffres sont bien là pour les prouver. Notre monnaie national qui chute jusqu’à 120 % aujourd’hui, a été stable pendant les deux ans et quelque mois qu’il a passés aux commandes du gouvernement, soit 42 gourdes pour 1 dollars américain. L’exportation commerciale a augmenté de 23 % grâce à ses efforts consentis dans le domaine agricole, de productions artistiques, etc
De la stabilisation politique à une situation chaotique
Ces réalisations n’auraient pas été possible sans une certaine stabilité politique et sans un leadership éclairé du fougueux et courageux chef de gouvernement de l’époque, Laurent Salvador Lamothe, qui devient depuis lors l’homme à abattre tant pour ses réalisations que pour son caractère d’Homme d’État. Car il a rapidement incarné l’aspiration de la grande majorité populaire. Et sa vision a largement contribué au renouvellement du régime PHTK au pouvoir.
Mais la jalousie des uns et l’intérêt personnel des autres ont poussé l’ancien chef de la Primature à la démission après quelque trois (3) ans. Depuis, le pays n’a de cesse de se basculer dans une instabilité politique infernale et presque permanente pour la déstabilisation du pays. À peine a-t-il brigué la présidence que tout est concouru pour mettre le bâton dans les roues du défunt président Jovenel Moïse jusqu’à son assassinat par des mercenaires étrangers et des Haïtiens le 7 juillet 2021 en sa résidence privée. Parce qu’il voulait continuer sur la voie de développement tracée par l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe au profit des plus faibles.
On a connu des mouvements politiques barbares et inhumains : « Desalin pral kay Petyon », une sorte d’incitation à la haine et à la violence pour la destruction des biens publics et privés à chaque manifestation politiques des rues ; 6,7 juillet, ce soulèvement qui a coûté des destructions des entreprises et l’augmentation considérable du taux de chômage seulement pour un ajustement du prix des produits pétroliers nettement inférieur à celui que vient de faire le gouvernement actuel ; « Peyi Lòk », ce soulèvement qui a causé des pertes en vies humaines et matériels inestimables où des leaders politiques ont fait comprendre à la jeunesse que « Barikad nou se ankò nou » ; « Fantom 509 », ce mouvement inédit fait aux noms des revendications des policiers, qualifiés d’une bande de criminels ; le kidnapping devient la monnaie courante ; l’exécution sommaire se fait à longueur du jour ; les foyers des gangs foisonnent de tout part dans le pays. La guerre des gangs, n’en parlons pas. Depuis rien n’a changé. Sinon Me André Michel qui rejoint PHTK pour des « miettes », pour répéter son ancien camarade de combat Schiller Louidor.
Jean Samson Etienne