Le Canada a annoncé, le mercredi 31 mai 2023, le lancement d’un nouveau programme pour attribuer des résidences permanentes aux étrangers. Contrairement à celui des États-Unis qui ouvrent leurs portes aux Haïtiens de toutes catégories sociales et massivement pour travailler, le Gouvernement Canadien, quant à lui, vise nos professionnels qualifiés, ayant une expérience de travail. Alors que le pays fait face à une fuite de cerveaux jamais connue auparavant à cause surtout de la terreur des gangs armés. Nos institutions vont continuer de perdre leurs cadres à cause de cette politique migratoire opportuniste du gouvernement dirigé par le Premier ministre Canadien, Justin Trudeau.
Le Canada tend les mains aux travailleurs qualifiés, mais resserre l’étaux contre les étudiants africains et Haïtiens voulant accéder à ses universités. Dans un article publié dans le journal L’Horizon, Maxime Blanchette-Joncas, député de
Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques, et Daniel Bénéteau, mécène et administrateur bénévole rimouskois, dénoncent la discrimination d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) à l’encontre des étudiants étrangers francophones en provenance d’Haïti et d’Afrique.
Le Gouvernement du Canada a adopté des sanctions contre des membres de l’élite politique et économique pour leur soi-disant rapport avec des gangs armés dans le pays, en dépit des démarches entreprises par des personnalités sanctionnées dont deux anciens Premiers ministres Jean-Henry Céant et Laurent Salvador Lamothe pour exiger des preuves de leur culpabilité, les autorités canadiennes font la sourde oreille. Entre-temps, la situation sécuritaire du pays ne fait que s’aggraver après ses sanctions non-fondées, injustifiées et fantaisistes.
À bien comprendre les actions du Gouvernement Canadien dans sa contribution cosmétique pour aider le peuple haïtien à sortir de la terreur des gangs armés, tout porte à croire que l’insécurité étant une cause de fuite en masse des professionnels haïtiens, profite bien à la politique migratoire du Canada. Serait-ce la raison pour laquelle le Premier ministre Canadien, Justin Trudeau a refusé, en dépit de l’insistance des États-Unis, de prendre la tête d’une mission de paix internationale pour rétablir la sécurité dans le pays et permettre du même coup les Haïtiens de rester investir et travailler sur leur terre natale?
Jean-Samson Étienne