Encore des alliances étonnantes. Pour saboter l »affaire petroCaribe, il semble qu’aucun ralliement n’est impossible pour immoler un agneau en vue de sauver les véritables dilapidateurs.
Des 1.7 milliards de dollars américains des fonds PetroCaribe, un seul chiffre est retenu cette semaine comme détourné : 60 millions. C’est le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, qui l’a dit. Tout le monde applaudit. Le blanc a parlé, bravo. Non! Le blanc a bien reçu et récité le commérage. l’Union des extrêmes a porté fruit. Elle a détourné l’attention sur les vrais dilapidateurs puisque la fixation est faite sur l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe, l’homme, ironie du sort, qui a obtenu quatre avis favorables du CSC/CA. Ça marche à merveille. Le Canada l’a sanctionné, la République Dominicaine emboîte le pas et les États-Unis, à un degré moindre, les ont récemment suivis.
Pourtant, comme si de rien n’était, l’ancien Premier ministre, Michel Duvivier Pierre-Louis, a été renvoyée de sa fonction pour avoir détourné plus de 180 millions de dollars américains des fonds PetroCaribe. Et ce n’est pas l’ancien sénateur, Steven Irvenson Benoît qui dira le contraire. Jean Max Bellerive a été accusé de détournement de plus de quatre cent millions de dollars américains. Aucune enquête judiciaire n »est encore prouvée le contraire.
Des ennemis, qui ont été à couteaux tirés hier, se sont réunis au sein du gouvernement actuel pour immoler un agneau contre l’épineux affaire PetroCaribe et laver les vrais dilapidateurs. Et, selon toute vraisemblance, il n’y a pas mieux qu’un élément gênant comme Laurent Lamothe, un homme qui ne cesse de réclamer justice pour l’ancien Président Jovenel Moïse. Ce dossier encombrant qui fait trembler les politiciens et les oligarques corrompus.
Maryne Louis-Jeune