Cela fait exactement 1 an 1 mois et 10 jours depuis que le Président de la République Jovenel Moïse a été crapuleusement assassiné par un commando composé d’Haïtiens et d’étrangers en sa propre résidence à Pèlerin 5, commune de Pétion-Ville. Alors qu’il s’apprêtait à installer Ariel Henry l’actuel Premier ministre dans sa fonction.
1 an 1 mois et 10 jours depuis que l’enquête sur ce crime à caractère transnational ne bouge d’un pouce, si ce n’est que cinq juges d’instruction successifs, pour des raisons inavouées et inavouables, se sont déjà chargés du dossier, sans formellement inculper personne. Tout laisse croire que le gouvernement dirigé par le Premier ministre Ariel Henry suspecté dans ce magnicide pour ses liaisons avec Joseph Félix Badio, l’un des suspect clé du crime, a tout fait pour empêcher l’aboutissement de l’enquête sous le regard indifférent voire complice du Bureau intégré des Nations Unis en Haïti (BNUE) dirigé par la diplomate américaine Helen La Lim.
Pourquoi l’Organisation des Nations Unis refuse de mettre sur pied un tribunal spécial pour faire la lumière sur ce crime qui ne cesse de plonger la population dans la terreur, comme ça a été le cas pour l’ancien Premier ministre Libanais ,Rafic Hariri tué le 14 juillet 2005 ? Est-ce une politique deux poids, deux mesures ?
Pense-t-elle que des mammouths de ce gouvernement qui est de mèche avec des riches hommes d’affaires suspectés comme commanditaires dans l’assassinat du Président de la République, va permettre à cette justice déjà à la dérive de travailler en toute indépendance et en toute quiétude d’esprit sur cette affaire ?
L’organisation des Nations Unis n’est-elle pas entrain de banaliser l’assassinat de Jovenel Moïse commise en sa présence sur le territoire haïtien par son comportement méprisant si ce n’est que complice dans cet acte que plus d’un considère comme le magnicide du siècle ?
Jean-Samson Etienne