Une fois de plus, « Sweet Micky » de son vrai nom Michel Joseph Martelly est encore interdit de concert ! Le chanteur haïtien est de plus en plus dégoûté tant dans la diaspora haïtienne que sur sa terre natale. Surtout après l’assassinat crapuleux du Président Jovenel Moïse. Mickey, grâce à sa popularité d’artiste a pu triompher de l’élection présidentielle de 2011, pourtant son nom n’a jamais été mentionné sur la liste des politiciens haïtiens.
Alors qu’il devait produire sur la scène en France, le 10 juin prochain, la communauté des Haïtiens vivant sur la terre française a signé une pétition pour demander au maire de Sarcelles de déclarer Michel Martelly « persona non grata » en raison, notamment, de son rôle dans la gestion catastrophique du pays. Ce que le maire a accepté. L’ancien président (de 2011 à 2016) haïtien a récemment essuyé trois autres revers similaires dans la communauté haïtienne vivant en République dominicaine, au Canada et aux États-Unis.
Onze mois depuis l’assassinat tragique du Président Jovenel Moïse, en sa résidence privée, par des mercenaires étrangers et haïtiens, Michel Martelly devient presque isolé. D’une part, une grande majorité des membres de son régime PHTK lui reproche de son indifférence dans la lutte pour obtenir justice pour son dauphin Jovenel Moïse et de surcroît son alliance à l’actuel Premier ministre Ariel Henry suspecté dans l’assassinat du président défunt ; d’autre part, des membres de la société civile et certains de ses opposants lui rendent responsable de la détérioration du climat sécuritaire du pays.
Doit-on s’attendre à un échec cuisant ou une remontée spectaculaire de la 56e président d’Haïti lors des prochaines joutes électorales ? Va-t-il renoncer à sa candidature et supporter un des membres de l’ancienne opposition (Fusion, SDP, Unifos avec qui il partage le pouvoir actuel ?
Tout compte fait, Michel Martelly devient aujourd’hui tristement célèbre et risque d’être jeté dans la poubelle de l’histoire.
Jean-Samson Etienne