Depuis son déploiement en Haïti en 2004, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a été associée à plusieurs actes répréhensibles. Cette mission, bien que déployée avec des objectifs louables, a commis des gaffes qui ont gravement nui à son efficacité et à sa réputation. En examinant les erreurs majeures de la MINUSTAH, la Mission Multinationale de Soutien à la Stabilisation (MMSS) doit tirer des leçons pour éviter de répéter ces écueils. Voici sept erreurs gravissimes à éviter :
1- Manque d’implication des acteurs locaux :
La MINUSTAH a parfois été critiquée pour son approche top-down, où les décisions et les initiatives venaient principalement de l’extérieur, sans une véritable consultation et participation des acteurs haïtiens. La MMSS devrait s’efforcer d’adopter une approche plus inclusive, en travaillant étroitement avec les communautés locales, le gouvernement haïtien, et les organisations de la société civile pour assurer que ses actions reflètent les besoins et les aspirations du peuple haïtien. Selon des spécialistes en sécurité dont l’ex-colonel Himmler Rebu, l’ancien ministre Réginald Delva, etc.
2- Faible coordination internationale
Une autre faiblesse de la MINUSTAH résidait dans la coordination parfois inefficace entre les différents pays contributeurs de troupes et agences internationales impliquées. La MMSS, pour citer des experts en sécurité publique en Haïti, doit renforcer la coordination et la coopération entre les pays participants, en établissant des canaux de communication clairs et en harmonisant les stratégies pour maximiser l’impact de ses efforts.
3- Insuffisante adaptation aux réalités locales
La MINUSTAH a parfois été critiquée pour son manque de sensibilité aux dynamiques culturelles, sociales et politiques spécifiques à Haïti. La MMSS doit développer une compréhension approfondie du contexte local, en tenant compte des différences régionales et des besoins spécifiques des populations haïtiennes pour orienter ses interventions de manière plus efficace et pertinente, pour répéter des organisations de la société civile .
4- Manque de transparence et de responsabilité
La transparence et la redevabilité ont souvent été des problèmes pour la MINUSTAH, entraînant des suspicions et des critiques sur la gestion des ressources et des opérations. La MMSS doit adopter des normes élevées en matière de transparence, en assurant une gestion rigoureuse des fonds et une communication ouverte avec le public pour maintenir la confiance et la légitimité de ses actions.
5- Focus excessif sur la sécurité au détriment du développement
La MINUSTAH s’est parfois concentrée de manière disproportionnée sur les aspects sécuritaires au détriment du développement socio-économique à long terme. La MMSS, a proposé des organisations locales dont KONBAPEP, doit équilibrer efficacement les aspects sécuritaires avec des initiatives de développement durable, en investissant via des organismes de développement des Nations-Unis en Haïti, dans l’éducation, la santé, l’emploi et les infrastructures pour favoriser une stabilité.
6- Le viol et l’exploitation sexuelle des populations vulnérables
La MINUSTAH a été critiquée pour des cas de violences sexuelles impliquant des membres de la mission en Haïti. Pour assurer le succès de la MMSS, il est impératif d’établir des politiques strictes contre toute forme de violence sexuelle, d’offrir une formation approfondie sur la protection des droits humains et d’assurer la responsabilité des acteurs de la mission pour prévenir toute exploitation des filles et garçons haïtiens.
7- L’introduction de maladies contagieuses
L’introduction involontaire ou pas des maladies contagieuses est une préoccupation sérieuse lors de missions internationales en Haïti. La MMSS doit mettre en place des protocoles stricts en matière de santé publique pour éviter l’introduction de maladies graves en Haïti. Cela inclut des contrôles sanitaires rigoureux pour le personnel international déployé, des mesures de quarantaine si nécessaire, et des partenariats solides avec les autorités locales pour surveiller et gérer tout risque de propagation de maladies infectieuses.
En évitant ces erreurs majeures de la MINUSTAH, la MMSS aura une meilleure chance de réussir sa mission en Haïti et de contribuer de manière positive à la stabilité et au développement du pays.
Alfred J. Pierre