Ne sortant jamais dans sa zone de confort depuis après l’assassinat crapuleux du Président de la République Jovenel Moïse en sa résidence privée, le 7 juillet 2021, Antonio Cheramy dit Don Kato, vient de faire son apparition sur la scène polico-culturelle avec sa méringue carnavalesque 2023 titré « Tilali Lalime ». L’un des anciens sénateurs de l’opposition radicale à l’administration de Jovenel Moïse avant d’accoucher le gouvernement dirigé par le Premier ministre Ariel Henry, semble vouloir « laloz » (faire de la ruse) dans « Tilali Lalime ».
Le lead vocal du groupe musical Brothers Posse, qui a toujours trouvé l’inspiration pour critiquer vertement la gestion de l’ancien régime « Tèt Kale » dans ses méringues comme : « Tout bagay, First time”, ” Pote Kòd », A l’orale » S’est avili cette fois dans sa chanson « Tilali Lalime » ,à force de vouloir se démarquer de cette situation catastrophique du pays, qu’il a lui-même contribué grandement à sa détérioration. L’un des leaders du fameux mouvement « Pays-Lock » ayant causé des pertes en vies humaines et matériels considérables et faisant grimper le taux de l’inflation, se plaint ironiquement maintenant de la descente aux enfers du pays et rend responsable Mme Helen La Lime, l’ex-représentante du Bureau Intégré des Nations-Unis en Haïti (BINUH) dans sa méringue.
Si sa tactique de critiquer les dirigeants du régime Tèt Kale, à travers des méringues carnavalesques satiriques, lui a propulsé au Sénat de la République, cette année, l’ex-sénateur du département de l’Ouest, semble se tromper d’époque. Le Gouvernement qu’il traite aujourd’hui de « sadique » dans sa chanson, est le fruit de son combat dans l’ancienne opposition politique qu’il a menée sans merci à côté de Me André Michel, Rosemila Petit-Frère, Edmonde Supplice, Marjorie Michel, Saurel Jacinthe et consorts étant aujourd’hui tous, des collaborateurs immmediats du Premier ministre actuel, le Dr Ariel Henry. Pour plus d’un, Don Kato aurait mieux fait de s’excuser auprès de la population dans sa méringue carnavalesque, car »Tilali Lalim » n’est qu’un artifice électoral qui ne passera pas cette fois-ci.
Jean Eddy Occéan