Comme dans un film d’action où chaque nouvelle résonne comme une déflagration, des rumeurs, depuis quelques jours, circulent avec insistance sur les réseaux sociaux. On évoque, avec un certain sensationnalisme, un éventuel départ du Premier ministre. Ce qui demeure profondément regrettable, c’est la facilité avec laquelle certains relaient ces spéculations sans en vérifier l’origine, sans analyser les faits, sans rechercher la vérité.
Notre pays traverse l’une des périodes les plus complexes de son histoire récente : une crise profonde, multidimensionnelle, qui exige de la lucidité, du courage et une constance exemplaire. Et chaque fois qu’un dirigeant — qu’il s’agisse d’un chef d’État ou d’un chef de gouvernement — entreprend des actions en faveur de la majorité, des résistances émergent. Certains groupes, animés par des considérations particulières, choisissent de semer le doute et d’alimenter les divisions au lieu d’appuyer les solutions.
C’est dans ce contexte difficile que travaille le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé. Personne ne peut ignorer les efforts engagés pour affaiblir durablement le banditisme et restaurer l’autorité de l’État. Pour la première fois depuis longtemps, la Police nationale d’Haïti opère dans une dynamique résolument offensive. La peur commence à changer de camp, et après plus de quatre années d’épreuves, une lueur d’espoir renaît au sein de la population. Le bilan du gouvernement se mesure également à travers plusieurs actions majeures, menées simultanément sur différents fronts :
Sécurité
Une mobilisation nationale et internationale d’ampleur a été engagée pour renforcer les forces de l’ordre et stabiliser le pays. Sous l’impulsion du Premier ministre, un processus de modernisation des Forces Armées d’Haïti (FAd’H) est en cours. De plus, une nouvelle force dédiée, la Force de Répression des Gangs (FRG) — mission multinationale de 5 500 membres approuvée par le Conseil de sécurité de l’ONU — vient appuyer l’État haïtien. Sa mission est claire : soutenir la lutte contre les gangs armés, sécuriser les infrastructures stratégiques, faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire et protéger les populations les plus exposées.
Éducation
Grâce aux mesures d’accompagnement adoptées cette année par le chef du gouvernement, plus de 50 000 parents ont pu envoyer leurs enfants à l’école, sans les obstacles habituels liés aux difficultés économiques. Cette initiative contribue directement à protéger le droit fondamental à l’éducation.
Santé
Des programmes ciblés ont été mis en œuvre pour soutenir les populations vulnérables, renforcer les capacités sanitaires et faciliter l’accès aux services essentiels dans les zones les plus touchées par la crise.
Vie démocratique
Plus de 200 partis politiques participent aujourd’hui au programme de renforcement institutionnel mis en place par le gouvernement, une étape indispensable vers l’organisation d’élections crédibles et démocratiques — les premières depuis plus d’une décennie.
Lorsque l’on évoque le nom du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, c’est ce bilan qu’il faut regarder : un bilan fait d’efforts constants, de persévérance et d’une volonté ferme de conduire la nation hors de l’impasse. À un moment donné, la politique doit cesser d’être un théâtre de rivalités stériles. Il est urgent de dépasser les intérêts personnels, les calculs partisans et les querelles infécondes pour se recentrer sur l’essentiel : la collectivité, la nation, et la protection des plus vulnérables.
Aujourd’hui plus que jamais, Haïti a besoin de rassembler ses forces. La crise que nous traversons ne pourra être surmontée que si chaque citoyenne et chaque citoyen, quelles que soient ses opinions, choisit la voie du dialogue, du respect et de la solidarité. Opposons la vérité aux rumeurs, l’unité aux divisions, l’espoir à la résignation.
C’est ensemble — et seulement ensemble — que nous pourrons reconstruire un avenir stable, juste et digne pour notre pays.
Mario BELLEVUE
Route de l’aéroport
Port-au-Prince, Haïti
Vendredi 21 novembre 2025

