Des 1.7 milliards de dollars américains dépensés dans le cadre du programme PetroCaribe, octroyé à Haïti par le Gouvernement du Venezuela en 2008, la compagnie Sogener de Dimitri Vorbe et associés a soutiré de l’État haïtien plus de 232 millions, selon les documents officiels. Soit plus de 194 millions pour les frais d’achats à crédit des produits pétroliers non remboursés et 38 millions pour les honoraires d’avocats.
Bénéficiaire d’un contrat léonin, en dehors des normes, pour la fourniture de l’énergie électrique à l’Etat haïtien, sous l’administration du feu René Garcia Préval, en récompense au financement de la campagne présidentielle de ce dernier, la Société Générale d’Énergie S.A a vu ce contrat annulé et est exigé de rembourser ce montant indûment acquis, par le Président Jovenel Moïse en vue de donner justice à l’Etat haïtien.
Les actions conduisant à cette déstabilisation inédite du pays
Pour mettre le bâton dans les roues du Président Jovenel Moïse et l’empêcher du coup d’implémenter sa promesse de campagne, des sénateurs au solde de l’oligarchie haïtienne dont Beauplan/Latortue ont monté une commission pour enquêter sur les fonds PetroCaribe. Aussi ont-ils créé tous les stratagèmes en vue d’y sacrifier des adversaires politiques et d’innocenter leurs alliés. Ajouter à cela, à partir d’une campagne d’assassinat de caractère intense à travers la presse et les réseaux sociaux, financée par ces mêmes oligarques corrompus et cupides, ils arrivent à mettre le pays en une ébullition quasi-permanente pour exiger la démission du Président Jovenel Moïse du pouvoir.
Dans leur acharnement pour aboutir à leur projet, des marchés publics ont été incendiés en cascade, les gangs se sont renforcés et montés en puissance, des massacrent se sont multipliés dans l’ère métropolitaine de Port-au-Prince, des mouvements politiques armés tels : « Pays-Lock » ont paralysé le pays et asphyxié l’économie pendant plusieurs mois ; « Fantôme 509 », où des policiers ont organisé un groupe de rébellion. Ils ont détruit comme bon leur semble des matériels et infrastructures de l’État, semer la pagaille à travers les rues, sous prétexte de revendication de meilleures conditions de travail. La tentative de coup d’Etat raté le 7 février 2021 est egaégalem à rappeler.
L’assassinat du Président Jovenel Moïse a libéré la vanne de l’insécurité
Avec l’assassinat crapuleux du Président Jovenel Moïse au pouvoir le 7 juillet 2021 en sa résidence privée, on dirait que les bandits ont pris les rênes du pouvoir. Ils n’ont peur de rien. Le kidnapping est devenu monnaie courante. Les policiers deviennent la proie facile des gangs armés. Plus de la moitié de la zone métropolitaine est tombée sous le contrôle de ces malfrats.
Accusé d’être l’un des présumés auteurs intellectuels du magnicide, selon un mandat émis par l’ancien Commissaire de Gouvernement d’alors Me Beth-Ford Claude, le Premier ministre Ariel Henry a choisi comme ministre de la Justice, Me Bertho Dorcé, l’avocat de Dimitri Vorbe dans cette affaire de corruption à grande échelle l’opposant à l’Etat haïtien. Aussi le gouvernement actuel lui a libéré tous ses biens mis sous scellés par la justice haïtienne et même penser à le dédommager. D’autre part, l’homme d’affaires Réginald Boulos a quant à lui obtenu le poste de directeur de l’Ofatma par le biais d’un membre de son parti politique, Dr Carl François. Ces deux oligarques contre lesquels le Président Jovenel Moïse a longtemps combattus pour corruption retournent en force. Pourtant, selon des témoignages, ils sont deux des présumés commanditaires de l’assassinat de Jovenel Moïse. Est-ce pourquoi la vanne de l’insécurité est libérée en vue de conserver le pouvoir le plus longtemps possible et dissuader en même temps la population sur la quête de justice pour le Président Jovenel Moïse ?
Est-ce également le gouvernement qui a soumis la liste des personnes à sanctionner par le Canada et les État-Unis qui a omis les de ces deux présumés criminels qui courent les rues des États-Unis sans être inquiétés ?
Jocelyn T. Altimé