Se basant sur la gestion des fonds PetroCaribe accordés par la République bolivarienne Venezuela à la République d’Haïti en 2008, sous la présidence du feu Hugo Chavez, le Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, vient d’annoncer, ce vendredi 2 juin 2023, l’interdiction d’entrer sur le sol américain de l’ancien Premier ministre haïtien (2012-2014), Laurent Salvador Lamothe. Le diplomate américain a avancé que 60 millions de dollars américains ont été volatilisés au cours de la gestion de l’ancien Chef du Gouvernement haïtien. Pourtant le Département d’Etat américain, dans une enquête publiée en septembre 2022, a révélé n’avoir retrouvé aucune trace de désappropriation de ces fonds.
Bien avant le rapport du ministère des affaires étrangères américaines, le Vénézuela, suite à son propre audit sur la gestion de Laurent Lamothe (2012-2014), en a déjà exprimé sa satisfaction, par l’entremise du Président « PetroCaribe société anonyme », Bernardo Alvarez Herrera. Il a félicité le gouvernement haïtien d’alors d’avoir respecté les procédures internes du programme PetroCaribe et sa matérialisation dans le cadre d’un support remarqué aux personnes les plus vulnérables.
Plusieurs observateurs se demandent suite à cette décision de l’oncle Sam contre Laurent Lamothe : Comment les États-Unis, opposants farouchfa au Vénézuela, peuvent-ils vouloir défendre les intérêts de ce dernier ? Pourtant les autorités vénézuéliennes ont déjà tranché sur ce dossier. Suivant quel audit ou quelle décision de justice Antony Blinken a-t-il décidé d’interdire l’entrée sur son territoire l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe, qui pourtant y a fait des études universitaires et reçu de nombreuses distinctions pour son dynamisme et son sens d’innovation ? Les États-Unis cèdent-ils enfin à cette campagne d’assassinat de caractère financé depuis tantôt quatre ans par des oligarques corrompus et criminels haïtiens ou tentent-ils d’emboîter le pas au Canada avec ses sanctions injustifiées, non-fondées et sans preuves ?
Jean-Samson Étienne