Quatre jours après la sortie de son deuxième rapport qui a provoqué un grand émoi dans la société haïtienne, la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA), par l’entremise du Directeur de Cabinet du Président de cette Cour, reconnaît que le rapport « transmis sous pression » le vendredi 31 mai 2019 au Sénat de la République comporte des erreurs.
La publication de diverses notes de presse par des institutions et individus indexés et surtout la sortie du Conseil d’Administration de Agritrans SA-l’ancienne firme du Président de la République-publiant un mémorandum de la Direction Générale des Impôts qui démontre que la principale accusation indiquant que Jovenel Moïse, alors Président de Agritrans, aurait mis en place un stratagème de détournement de fonds Petro Caribe parce qu’il serait à la tête de deux entreprises avec la même identité fiscale et la même fiche technique se serait révélée fausse.
Ces actions ont mis du plomb dans l’aile de ce rapport et de ses promoteurs. Ces derniers espéraient l’utiliser pour arriver à leurs fins, c’est-à-dire pousser le Président de la République à la démission.
Beaucoup d’observateurs s’inquiètent que ce rapport serait un peu manipulé politiquement, d’autant que certains membres de cette Cour voulant garder l’anonymat dénoncent dans les coulisses que la rédaction de ce document n’aurait pas respecté toutes les règles de la déontologie en la matière.
Fred Chéry