Le jour-J arrive. Selon une source fiable, les juges de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA), ont soumis le rapport de l’enquête sur la gestion du fonds PetroCaribe au Sénat de la République ce jeudi 31 janvier 2019. La population attend incessamment cet acte qui va marquer un pas décisif dans le cadre du jaillissement de la vérité autour de ce dossier utilisé à tort ou à raison.
Au moment où des nuages commencent à se dissiper sur le véritable mobile du rapport Nenel/Beauplan, il revient à se demander si celui de la CSC/CA ne sera pas une copie conforme de ce dernier ?
Le Rapport Beauplan/Nenel a été très mal orienté !
Alors qu’il s’agissait d’une enquête sur toutes les dépenses relatives au fonds PetroCaribe, ce rapport a complètement passé sous silence les résolutions prises sous la présidence de Privert, ainsi que les firmes d’exécution et les firmes de supervision ayant bénéficié les contrats.
En contre partie, on a pu constater que les personnes épinglées dans le rapport Beauplan/Nenel sont tous issus de la famille politique du Pouvoir en place.
De plus, suite aux résultats du rapport de l’enquête de l’ULCC, Marie Yolène Gilles de la FJKL a fait une sortie fracassante la semaine dernière concernant l’accusation de dilapidation du fonds PetroCaribe dont fait l’objet l’ex-directeur du BMPAD, Patrick Noramé qui a dirigé cette institution sous la présidence de Jocelerme Privert. Sans oublier que Monsieur Noramé est aussi reconnu comme un proche du Sénateur Nenel Cassy.
Dans son rapport de 17 pages, la militante des droits humains dénonce, chiffres à l’appui, l’enrichissement illicite de Patrick Noramé au cours de son court passage à la tête du Bureau de Monétisation et de Programme d’Aides au Développement (BMPAD). Le nom du Sénateur Nenel Cassy y est aussi impliqué pour avoir ouvert un compte conjoint en 2015 avec l’un des acolytes de l’ex-DG du BMPAD.
La dirigeante de la Fondasyon Je Klere (FJKL), qui intervenait sur plusieurs stations de la Capitale, a invité la justice à sévir contre ses hommes épinglés dans le rapport. Toutefois, elle affirme regretter que l’ULCC n’a pas approfondi son enquête autour de l’implication de Nenel Cassy.
De surcroît, il faut considérer les visites répétées du Premier ministre Jean-Henry Céant dans les locaux de la CSC/CA qui laissent planer des doutes concernant son probable influence sur la conclusion du rapport.
Fort de toutes ces réflexions, une chose est sûre, la population doit toujours faire preuve de vigilance et d’intelligence pour éviter toute forme d’appropiation de l’affaire PetroCaribe à des fins politiciennes.
Le Médiateur