Dans une note de presse publiée le jeudi 12 décembre 2024, Fanmi Lavalas exprime sa solidarité avec les familles des victimes des récents massacres à Wharf Jérémie et à Petite Rivière. Le parti déplore la détérioration du climat d’insécurité dans le pays, huit mois après l’installation du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) dont Lesly Voltaire, membre, membre influent du parti reste à sa tête.
Le parti critique sévèrement le gouvernement, qu’il accuse d’incapacité à tenir ses engagements. Selon Fanmi Lavalas, l’accord du 3 avril et la feuille de route de la transition n’ont toujours pas été publiés, illustrant un manque flagrant de volonté politique. Les promesses de réforme des structures étatiques, visant à améliorer les services à la population, sont restées lettre morte.
Le parti de Jean-Bertrand Aristide met également en lumière la gravité de la situation humanitaire : plus de six millions de personnes souffrent de la faim, et un million vivent dans des conditions précaires. Fanmi Lavalas pointe du doigt l’inertie du CPT et du gouvernement face aux besoins urgents de la population.
Les récents massacres témoignent, selon Fanmi Lavalas, de l’incapacité et du désintérêt du gouvernement pour résoudre les problèmes de sécurité nationale. L’absence de mise en place du Conseil National de Sécurité, pourtant essentiel, aggrave la situation, tandis que les priorités s’accumulent sans réponse concrète.
Fanmi Lavalas refuse de cautionner cet échec. Il condamne fermement les violences répétées contre la population et s’insurge contre une élite qui, selon ses mots, continue de profiter des privilèges au détriment du peuple en détresse.
Le parti appelle à un engagement immédiat pour la sécurité, la justice, et l’organisation d’élections démocratiques crédibles en Haïti. « Si le gouvernement est incapable de remplir ses obligations, il doit reconnaître son échec et céder la place à une véritable transformation », conclut la note.
Cet aveu d’échec manifeste devrait, selon certains observateurs, pousser les dirigeants actuels à faire preuve de responsabilité et à se retirer pour permettre un renouveau politique et institutionnel en Haïti.
Mario A. Louis