Depuis l’arrivée du Premier ministre Ariel Henry à la tête du gouvernement haïtien, le président de la République Dominicaine Luis Abinader ne cesse de montrer son irrespect, sa haine et même son mépris contre le peuple Haïtiens. La déportation massive et illégale de manière continue en est un exemple patent. Aujourd’hui, se sentant seul maître de l’île d’Haïti à cause surtout du désengagement de notre chef de gouvernement de facto, Abinader veut interdire la construction d’un canal d’irrigation à Ouanaminthe sur la rivière Massacre. Laquelle rivière coule sur le sol des deux pays.
On s’en souvient récemment une action révoltante contre la dignité du Peuple Haïtien. Un soi-disant régime de sanctions contre des personnalités haïtiennes avec qui ils associent des noms de chefs de gangs dans une même liste. Parce que ces citoyens Haïtiens défendaient l’intérêt de leur pays quand ils étaient des hauts fonctionnaires de l’Etat face à la République Dominicaine ou parce que d’autres y investissent dans la production locale. Car, l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe interdisait l’importation et la vente de styrofoam et l’importation en République Dominicaine des produits avicoles (œufs et poulets) à cause de la grippe aviaire qui s’annonçait à l’époque ;* l’ancien ministre des affaires étrangères, Claude Joseph a osé lui dire les quatre vérités pour le respect de notre souveraineté ; l’ancien sénateur Youri Latortue a ouvert une entreprise de production avicole pour réduire voire mettre fin à l’importation des oeufs et poulets en République Dominicaine ; le secrétaire exécutif de RNDDH a maintes fois dénoncé dans ses rapports le caractère inhumain de la déportation des Haïtiens en République Dominicaine.
Le Premier ministre Ariel Henry qui devrait être le premier, face à l’état actuel des choses, à défendre l’intérêt d’Haïti et de ses concitoyens, se mure dans le silence. Alors que Abinader poursuit son offensive contre la construction du canal. A–t-il livré le pays aux dominicains ou a-t-il peur d’être sanctionné également par Luis Abinader. Peu importe sa position, le pays entier se tient derrière la construction du canal, qui est désormais devenu un des symboles de notre souveraineté.
Jean-Samson Étienne