Le jeudi 7 juillet 2022 ramène le premier anniversaire de l’assassinat tragique du Président de la République, Jovenel Moïse en sa résidence privée à Pèlerin 5, Petion-Ville. En cette occasion, plusieurs secteurs comptent organiser des activités en vue de commémorer cette date funeste de notre histoire contemporaine. Le gouvernement dirigé par le Premier ministre Ariel Henry n’est pas en reste. En plus de décréter jour férié pour marquer cette date, le chef du gouvernement annonce une cérémonie pour rendre hommage au défunt Président Jovenel Moïse. Parmi les personnalités qui y sont invitées figurent la veuve du président de la République, Martine Moïse. Cependant, cette dernière étonnement a rejeté l’invitation dans une note qu’il a publiée.
Pourquoi a-t-elle boudé l’invitation ? Voit-elle dans cette commémoration une sorte de célébration des assassins de son mari, qui ne dit pas son nom ? Aurait-t-elle reproché au Premier ministre de ne pas faciliter l’avancement de l’enquête en raison de son implication présumée dans l’assassinat du Président ?
En tous cas, dans cette note, dont la rédaction du journal Le Médiateur a eue copie, le Bureau de communication de la Première Dame de la République a expliqué : « Il est important de souligner que les enquêtes judiciaires avaient fait mention des éléments compromettants sur l’implication présumée du chef du gouvernement dans la planification dudit complot et sur les liens étroits qu’il entretien avec l’un des suspects clés dans l’assassinat du Président ».
« La famille Moïse ne compte en aucun cas assister aux activités commémoratives prises en charge par l’État haïtien » a poursuivi la note arguant que le chef du gouvernement fait l’objet de présomptions d’assassinat sur le Président de la République ».
La veuve du président de la République regrette qu’un an plus tard, malgré l’arrestation de certains suspects à l’échelle nationale et internationale, la nomination d’un cinquième juge d’instruction pour mener l’enquête, le renvoi et la mise en disponibilité de certains agents de la Police nationale d’Haïti, l’instruction patauge.
Jean-Samson Louis