Alors que les premiers résultats partiels prévoyaient un second tour à la Présidentielle en Bolivie tenue le 20 octobre, un changement des résultats de la part du Tribunal Suprême Électoral (TSE) annonce, lundi 21 octobre, que le Président Evo Morales, au pouvoir depuis 2006, est donné vainqueur dès le premier tour.
Lundi à 21 h (1 h GMT mardi), la page web du Tribunal suprême électoral bolivien donnait Evo Morales en tête, avec 46,87 % des voix, creusant l’écart avec son principal adversaire Carlos Mesa, à 36,73 %, selon 95,3 % des bulletins dépouillés. Soit un écart de 10,14 points de pourcentage.
Dénonçant une « fraude » Carlos Mesa, poursuivant immédiat d’Evo Morales, a annoncé qu’il n’allait pas reconnaitre les résultats.
« Nous n’allons pas reconnaître ces résultats qui font partie d’une fraude réalisée de manière honteuse et qui est en train de placer la société bolivienne dans une situation de tension inutile », a-t-il réagi.
Un appel à la grève illimitée à partir de mardi midi a été lancé par Fernando Camacho, le président de l’influent Comité pro-Santa Cruz, une organisation de la société civile créée en 1950 qui regroupe des représentants des quartiers, des commerces, des transports et des chefs d’entreprises de la plus grande ville de Bolivie.
De son côté, la mission d’observateurs de l’OEA présente en Bolivie a fait part de sa profonde inquiétude et surprise face au changement radical et difficile à justifier concernant la tendance des résultats préliminaires après la clôture du scrutin.
À noter que peu après ce revirement, des incidents violents ont été rapportés dans divers points du pays, selon différents médias locaux : incendies de bâtiments, affrontements avec les forces de l’ordre, saccages.
Kendy95
Source : AFP