En 2018, l’Académie avait suspendu le Prix Nobel de littérature à la suite du scandale sexuel qui avait éclaboussé la prestigieuse institution. Personne n’avait donc été récompensée l’an passé, du coup il y a deux lauréats cette année. La romancière polonaise Olga Tokarczuk, et l’écrivain autrichien Peter Handke.
Il y a au moins une femme qui succède à Kazuo Ishiguro (Nobel 2017), ce jeudi 10 octobre, sur place de la Bourse à Stockholm, le Secrétaire perpétuel de l’Académie, Mats Malm, a annoncé les noms des deux lauréats : la romancière polonaise Olga Tokarczuk, d’une part, et l’écrivain autrichien Peter Handke, d’autre part.
La première, Prix Nobel 2018, est née en 1962, à Sulechow. Elle est une des figures majeures de la littérature polonaise post-1989. L’Académie récompense « son imagination narrative qui, avec une passion encyclopédique, fait du dépassement des frontières une forme de vie ». Auteure de recueils de poèmes et de plusieurs romans, on peut citer : « Dieu, le temps, les hommes et les anges », « les Pérégrins », ou encore sa fresque européenne « Les Livres de Jakob ».
Pour sa part, Peter Handke, le Prix Nobel 2019, écrivain, mais aussi auteur dramatique et scénariste. Né en 1942, à Griffen, en Carinthie, se distingue, selon l’Académie, pour une œuvre qui, « forte d’ingénuité linguistique », a exploré la périphérie et la singularité de l’expérience humaine. Il commence à écrire ses premiers textes à 15 ans. Il est l’auteur de très nombreux romans et essais, dont « L’Angoisse du gardien de but au moment du penalty », « la Femme gauchère », ou dernièrement « Essai sur le fou de champignons ».
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